Groupes de besoins au collège : un remède pire que le mal ?

Ah, les réformes éducatives… On nous promet toujours monts et merveilles, mais au bout du compte, c’est souvent une montagne qui accouche d’une souris. Après la demande d’annulation récente par le Conseil d’État des groupes de niveaux en français et maths au collège, voilà que l’enquête du SNALC (syndicat qui ne mâche pas ses mots) vient mettre un nouveau pavé dans la mare des bonnes intentions mal ficelées. Spoiler alert : les groupes de besoins, censés sauver nos collégiens, semblent surtout avoir semé la pagaille chez les enseignants et laissé les élèves… là où ils étaient.

Les profs deviennent fous face à la quadrature des plannings.
Les profs deviennent fous face à la quadrature des plannings.

Quand l’usine à gaz devient la norme

Imaginons un instant : vous êtes prof de maths ou de français au collège. On vous annonce que vos classes vont être découpées en « groupes de besoins ». L’objectif ? « Mieux répondre aux difficultés des élèves ». En pratique ? Vos emplois du temps explosent, les niveaux de classe se mélangent, et vous vous retrouvez à jongler entre des réunions supplémentaires, des évaluations de groupe, et (cerise sur le gâteau) des outils administratifs qui rappellent les labyrinthes de la mythologie grecque. Résultat : 60 % des enseignants constatent une dégradation de leurs conditions de travail. Et ça, c’est le genre de statistique qui ne nécessite pas un graphe compliqué pour être limpide.

Les élèves au cœur des préoccupations… ou pas

Mais qu’en est-il des élèves, me direz-vous ? Eh bien, 56 % des enseignants pensent que ces fameux groupes de besoins n’ont rien apporté de positif. Pire, la suppression des dédoublements dans d’autres disciplines (coucou les langues vivantes et les sciences !) a fait pencher la balance du mauvais côté. Parce qu’évidemment, pour donner à Pierre, il faut bien prendre à Paul. Et ici, tout le monde y perd.

Et les moyens dans tout ça ?

Vous vous doutez bien que cette jolie usine à gaz nécessite des moyens. Problème : ils ne sont pas au rendez-vous. Plus de la moitié des enseignants jugent les ressources insuffisantes. Alors on bricole, on bidouille, on tire sur la corde… jusqu’à ce qu’elle casse.

Des profs débordés, des élèves désabusés

Ah, et parlons-en des profs : 65 % d’entre eux ont vu leur charge de travail augmenter. Certains, au bord de l’implosion, ont carrément renoncé à être professeurs principaux. Parce que quand il faut choisir entre être prof et être super-héros, on n’a pas tous la cape ni le salaire pour tenir la cadence.

Un parfum d’échec (mais avec style)

Ce n’est pas la première fois que l’Éducation nationale part dans des réformes « innovantes » sans filet. Rappelez-vous notre dernier article : le Conseil d’État a demandé l’annulation des groupes de niveaux, une autre tentative de résoudre les maux scolaires avec un marteau-pilon. Les groupes de besoins semblent taillés dans le même bois : une idée séduisante sur le papier, mais un désastre à l’usage. Et si on se posait une vraie question ? Pourquoi ne pas demander leur avis aux enseignants avant de leur balancer des usines à gaz sur les bras ?

En conclusion : back to basics ?

Ce que nous rappelle cette enquête du SNALC, c’est que les réformes éducatives ne doivent pas être des tours de magie. Les enseignants, comme les élèves, ont besoin de simplicité, de clarté, et surtout de moyens pour travailler efficacement. À force de complexifier le système, on finit par perdre de vue l’essentiel : transmettre des savoirs et des compétences. Peut-être que la vraie innovation, ce serait simplement de revenir à l’essentiel.

Allez, sur ce, je vous laisse : j’ai un groupe de besoins à constituer. Ça s’appelle « Les Français ont besoin de moins de réformes et plus de bon sens ». Qui en est ?

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Comment, vraiment, progresser en maths ?

Il existe de nombreuses méthodes pour progresser en maths. Et le bachotage n'est pas la meilleure.

Et si je vous disais que vous avez déjà tout ce qu’il faut pour réussir en maths ?

temps de lecture 18 minutes.

Non, ce n’est pas un énième discours de motivation pour la forme. Vous avez réellement en vous les capacités nécessaires pour comprendre, progresser et même exceller. Parfois, il suffit juste de changer de méthode. Apprendre les maths seul peut sembler intimidant au premier abord, mais c’est en réalité une aventure passionnante. Vous avancez à votre rythme, vous explorez ce qui vous intrigue, et surtout, vous apprenez à devenir autonome. Et vous allez progresser en maths.

Comme le dit Jo Boaler, spécialiste reconnue des mathématiques et de l’éducation : « Les mathématiques ne sont pas une force mystique réservée à une élite. Elles sont un langage que chacun peut apprendre. » (En savoir plus sur Jo Boaler, en anglais)

Dans cet article, je vais vous montrer comment transformer cette aventure en un voyage organisé. Vous découvrirez des outils, des astuces et des étapes concrètes pour apprendre efficacement les maths, seul, sans stress. Que vous soyez un collégien, un lycéen ou même un adulte curieux, ces méthodes peuvent faire toute la différence. Alors, prêt à devenir votre propre prof de maths ?

Étape 1 : Comprendre ses forces et ses faiblesses

Vous n’êtes pas nul en maths. Sérieusement.
On a tous entendu un jour cette phrase : « Les maths, ce n’est pas fait pour moi« . Mais soyons honnêtes : c’est rarement vrai. Ce qui se cache derrière, c’est souvent un mélange de frustration, de craintes, d’a-priori et d’une mauvaise compréhension des bases. Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis d’Amérique, politicien, écrivain, philosophe, physicien, publiciste et imprimeur américain, disait : « Connaître ses lacunes est le premier pas vers la maîtrise. »
Reformulé en langage trivial d’aujourd’hui, ça donne : avant de te lancer dans l’apprentissage en solo, commence par savoir où tu en est.

Pourquoi c’est important ?

Comment s’y prendre ?

Voici une méthode en trois étapes pour faire un diagnostic simple et efficace :

  1. Reprendre ses anciens devoirs ou contrôles
    Jetez un coup d’œil à vos notes, mais surtout aux erreurs commises. Est-ce que vous vous trompez sur les calculs ? Les notions théoriques ? L’interprétation des consignes ?
    Exemple : si vous avez souvent faux dans les exercices de proportionnalité, c’est probablement là qu’il faut creuser.
  2. Faire un test de niveau rapide
    Il existe de nombreux tests en ligne pour évaluer vos compétences en maths. Des plateformes comme celle de Khan Academy permettent de cibler vos lacunes sur des chapitres spécifiques. C’est gratuit et je ne suis pas rémunérée pour les recommander.
    Exemple : En réalisant un test, vous découvrez que vous êtes à l’aise avec les additions fractionnaires mais que les équations du second degré restent un mystère total.
  3. Créer une « carte mentale des maths »
    Prenez une feuille blanche et tracez un grand cercle. Notez-y les chapitres principaux (géométrie, algèbre, statistiques…). Autour de chaque chapitre, listez ce que vous pensez maîtriser et ce qui vous semble flou. Ce simple exercice visuel peut vous révéler des lacunes insoupçonnées.
    Exemple : Vous réalisez que si vous comprenez bien les formules de périmètre, les volumes restent flous.
Tout ce qu'il faut savoir sur les fractions en 4e
Tout ce qu’il faut savoir sur les fractions en 4e

Faites donc comme Clara

Un jour, une de mes élèves, Clara, m’a confié qu’elle détestait les maths parce qu’elle n’arrivait jamais à se souvenir des formules. Alors, plutôt que de lui demander de les apprendre par cœur, je lui ai proposé de créer ses propres fiches, avec des dessins et des mots-clés qui lui parlaient. À sa grande surprise, elle s’est mise à retrouver d’elle-même les formules en les reliant aux situations qu’on avait travaillées. Ce n’était pas qu’elle manquait de mémoire, c’est qu’elle n’avait jamais essayé de comprendre les maths à sa manière.

Ce qu’il faut retenir

Étape 2 : Fixer des objectifs clairs et mesurables

Apprendre les maths sans but précis, c’est un peu comme courir sans savoir où vous allez. Vous allez sûrement transpirer, mais finirez par tourner en rond. Le dégoût ! Fixer des objectifs, c’est donner une direction à vos efforts et mesurer vos progrès. Et franchement, rien ne motive plus que de constater qu’on avance !

C’est Antoine de Saint-Exupéry, le célèbrissime auteur du Petit Prince qui écrivait : « Un objectif sans plan n’est qu’un souhait« . Pour caricaturer, un plan, c’est ce qui fait la différence entre une velléité et une décision.

Pourquoi c’est important ?

Un objectif bien défini doit être SMART :

  • Spécifique : Pas de « Je vais mieux comprendre les maths », mais plutôt « Je vais apprendre à résoudre une équation du second degré. »
  • Mesurable : Vous devez savoir si l’objectif est atteint. Par exemple, réussir 8 exercices sur 10.
  • Atteignable : Fixez-vous des défis réalistes. Vouloir maîtriser tout le programme en une semaine, c’est le meilleur moyen de se décourager.
  • Réaliste : Tenez compte de vos contraintes (temps, niveau actuel).
  • Temporel : Donnez-vous une échéance claire. « Je veux maîtriser cette notion d’ici 10 jours. »
Une bonne méthode pour cadrer son travail personnel
Une bonne méthode pour cadrer son travail personnel
  1. Partir de vos lacunes identifiées (voir Étape 1)
    Exemple : Si vous savez que les fractions vous posent problème, fixez un objectif précis comme « Comprendre l’addition et la soustraction de fractions d’ici la fin de la semaine. »
  2. Découper vos objectifs en sous-objectifs
    Les maths, ça peut sembler une montagne, mais elle se gravit un pas à la fois. Plutôt que « Maîtriser les équations », commencez par « Comprendre les termes (inconnue, coefficient) » puis « Résoudre des équations simples ».
  3. Associer chaque objectif à une ressource
    Si votre objectif est de comprendre les probabilités, cherchez des vidéos explicatives ou des exercices adaptés. Exemple : « Regarder la vidéo de Khan Academy sur les probabilités avant dimanche. »

Une méthode en pratique

Prenons l’exemple d’Emma, 15 ans. Elle veut comprendre les bases de la géométrie pour un contrôle. Voici son plan :
Objectif principal : Comprendre les propriétés des triangles en une semaine.
Objectifs intermédiaires :
1. Lundi : Apprendre les types de triangles (équilatéral, isocèle, etc.).
2. Mercredi : Comprendre les théorèmes associés (Pythagore, Thalès).
3. Vendredi : Réaliser 10 exercices corrigés.

Ce qu’il faut retenir

Étape 3 : Trouver les bonnes ressources

Imaginez que vous essayez de résoudre un Rubik’s Cube sans tutoriel. Vous pourriez y arriver… mais probablement après de nombreuses heures et beaucoup de frustration. Maintenant, imaginez que quelqu’un vous explique les étapes, une par une. Le Cube vous semble tout de suite moins intimidant, non ? Apprendre les maths seul, c’est pareil : avoir les bonnes ressources, c’est comme avoir un guide qui vous montre le chemin.

Un bon tuto sur internet fait gagner du temps.
Un bon tuto sur internet fait gagner du temps.

Pourquoi c’est important ?

Les bons outils ne font pas tout,
mais ils rendent le chemin beaucoup plus agréable.

John Wooden, célèbre entraineur de basket-ball américain du siècle dernier

Les différents types de ressources

  1. Les livres
    Les livres restent une base solide pour apprendre. Ils permettent de suivre une progression logique, souvent illustrée d’exemples et d’exercices.
    Exemples :
    • Les Maths pour les Nuls pour reprendre les bases de manière amusante.
    • Manuels scolaires de votre niveau : Les exercices progressifs sont souvent bien construits.
  2. Les vidéos pédagogiques
    Rien de tel qu’une bonne vidéo pour visualiser une notion. Certaines chaînes YouTube expliquent les maths de façon simple et engageante.
    Exemples :
    • Yvan Monka : Idéal pour revoir les notions à votre rythme.
    • Micmaths : Pour explorer des concepts passionnants et amusants.
  3. Les applications et sites interactifs
    Ces outils vous permettent de pratiquer avec des retours immédiats sur vos réponses.
    Exemples :
    • Mathway : Une aide pour résoudre des exercices étape par étape. Vous pouvez l’utiliser pour tricher en lui faisant faire vos devoirs ou lui faire décomposer toutes les étapes d’une résolution de problème pour comprendre et progresser. À vous de voir quels sont vos objectifs !
    • GeoGebra : Parfait pour la géométrie et les graphiques interactifs.
    • Brilliant : Une plateforme payante avec des défis mathématiques bien conçus.
  4. Les forums et communautés en ligne
    Si vous êtes bloqué, il existe des forums dans lesquels vous pouvez poser des questions et recevoir de l’aide.
    Exemples :

Comment choisir la bonne ressource ?

  1. Identifiez ce qui vous aide à comprendre
    – Si vous êtes visuel : vidéos, schémas interactifs.
    – Si vous aimez lire et écrire : privilégiez les livres et les fiches.
  2. Testez plusieurs outils
    Tout le monde n’apprend pas de la même façon. Essayez plusieurs ressources pour découvrir celles qui vous conviennent le mieux.
  3. Alternez théorie et pratique
    Les maths ne se lisent pas : elles se pratiquent. Après avoir lu ou regardé une explication, passez immédiatement à des exercices pour appliquer ce que vous venez de comprendre.

Une méthode en pratique

Prenons l’exemple d’Anaïs, qui voulait comprendre les probabilités pour un contrôle :
– Elle a commencé par regarder une vidéo claire et simple sur YouTube pour revoir les bases.
– Ensuite, elle a fait une série d’exercices interactifs sur Khan Academy.
– Enfin, elle a utilisé un forum pour poser une question précise sur un problème qu’elle ne comprenait pas.

En combinant ces ressources, elle a non seulement compris, mais aussi gagné en confiance. Bref, soyez malins, soyez créatifs ! Allez chercher les méthodes qui vous conviennent.

Ce qu’il faut retenir

Étape 4 : Créer une routine d’apprentissage

Apprendre les maths, c’est comme s’entraîner pour un sport : la régularité est plus importante que la quantité. Vous n’avez pas besoin de passer des heures chaque jour à travailler. Ce qu’il vous faut, c’est un rythme adapté, des séances courtes mais efficaces, et surtout une habitude bien ancrée.

La réussite, c’est l’application de petites habitudes chaque jour.

James Clear, auteur de Atomic Habits

Pourquoi c’est important ?

Comment créer une routine efficace ?

  1. Définissez un horaire fixe
    Choisissez un moment où vous êtes le plus concentré. Le matin, avant de commencer vos cours, ou en début de soirée sont souvent des créneaux efficaces.
    Exemple : « Chaque jour après le goûter, je consacre 20 minutes aux maths.« 
  2. Fixez des objectifs pour chaque session
    Chaque séance doit avoir un but précis, comme « Faire trois exercices sur les fractions » ou « Regarder une vidéo sur les équations du second degré ». Cela vous évite de perdre du temps à décider quoi faire.
  3. Alternez les activités
    Variez entre réviser une leçon, faire des exercices, et revoir vos erreurs pour ne pas vous ennuyer.
    Exemple : Une session type pourrait inclure 10 minutes pour revoir un théorème, 10 minutes d’exercices, et 5 minutes pour vérifier vos réponses.
  4. Utilisez une méthode de gestion du temps
    Essayez la technique Pomodoro : travaillez pendant 25 minutes, puis prenez une pause de 5 minutes. Cela vous aide à rester concentré sans vous épuiser. Par exemple avec ToDoist.
  5. Gardez une trace de vos progrès
    Notez les notions que vous avez maîtrisées et celles qui nécessitent encore du travail. Vous pouvez utiliser un tableau ou une application pour suivre votre progression.
Le fractionnement du temps pour plus d'efficacité, c'est ça Pomodoro.
Le fractionnement du temps pour plus d’efficacité, c’est ça Pomodoro.

Une soirée type pour les maths

Voici un exemple de routine simple mais efficace :
Lundi :
– 17h00 : Réviser les bases des fractions (20 minutes).
– 17h30 : Faire 5 exercices corrigés.
– 17h50 : Vérifier les erreurs et noter ce qui n’est pas compris.
Mardi :
– 17h00 : Regarder une vidéo sur les probabilités (15 minutes).
– 17h20 : Réaliser un exercice interactif en ligne (15 minutes).
– 17h40 : Écrire un résumé de ce qui a été appris.

Ce qu’il faut éviter

  1. Les sessions interminables
    Travailler pendant deux heures d’affilée peut être contre-productif. Préférez plusieurs séances courtes et régulières.
  2. Le multitâche
    Concentrez-vous sur une seule notion à la fois. Passer d’un sujet à l’autre peut être perturbant.
  3. Les distractions
    Éloignez votre téléphone (sauf si vous utilisez une application), désactivez les notifications, et créez un espace calme pour travailler.

Ce qu’il faut retenir

Étape 5 : Tester ses connaissances régulièrement

S’entraîner, c’est bien. Vérifier ses progrès, c’est encore mieux. En maths, rien ne remplace la pratique pour solidifier vos acquis et révéler les points à améliorer. Tester vos connaissances régulièrement, c’est comme un GPS pour votre apprentissage : vous savez où vous êtes et ce qu’il reste à parcourir.

Pourquoi c’est important ?

Comment bien tester ses connaissances ?

  1. Faites des exercices variés
    Mélangez des exercices simples (pour consolider les bases) et des défis plus complexes (pour vous pousser à aller plus loin).
    Exemple : Réalisez des exercices progressifs dans votre manuel ou sur une plateforme comme Khan Academy.
  2. Utilisez des annales ou des tests en ligne
    Les annales (anciens sujets de contrôle ou d’examen) sont une excellente ressource pour s’habituer aux formats d’évaluation et au niveau attendu.
    Exemple : Téléchargez des sujets de brevet ou de bac pour travailler en conditions réelles, comme sur le site de l’APMEP. Mais il y en a d’autres.
  3. Corrigez vos erreurs
    Prenez le temps de comprendre pourquoi une réponse est incorrecte. Cela transforme une erreur en une opportunité d’apprentissage. « Apprendre, c’est faire des erreurs et les corriger« , disait Albert Einstein.
    Conseil : Tenez un journal de vos erreurs avec la solution correcte, pour y revenir plus tard.
  4. Chronométrez-vous
    Les maths, ce n’est pas seulement trouver la bonne réponse, c’est aussi être capable de la trouver dans un temps donné. Entraînez-vous avec un chronomètre pour développer votre rapidité.
    Exemple : Résolvez 5 exercices en 15 minutes.
  5. Apprenez à formuler des questions
    Tester vos connaissances ne se limite pas à répondre : posez-vous aussi des questions. « Pourquoi cette formule fonctionne-t-elle ? » ou « Dans quel cas ce théorème est-il applicable ? » Cela vous pousse à aller plus loin.

Une anecdote pour illustrer

Mathieu, élève en Terminale, avait des difficultés avec les probabilités. En travaillant des exercices variés, il s’est rendu compte qu’il confondait toujours deux formules. Après avoir noté ses erreurs et refait les exercices plusieurs fois, il a maîtrisé le sujet. Lors de son contrôle, il a même trouvé une solution astucieuse qu’il n’aurait jamais imaginée avant.

S'entraîner. La règle de base en maths comme... dans toute autre discipline.
S’entraîner. La règle de base en maths comme… dans toute autre discipline.

Ce qu’il faut éviter

  1. Faire toujours les mêmes types d’exercices
    Répéter un exercice déjà maîtrisé ne vous apprend plus rien. Cherchez des variantes ou des problèmes plus complexes.
  2. S’arrêter aux bonnes réponses
    Si une réponse est correcte, demandez-vous pourquoi elle l’est. Cela renforce votre compréhension.
  3. Éviter les erreurs
    Les erreurs font partie de l’apprentissage. Ne les craignez pas, mais utilisez-les comme des points de repère pour progresser.

Ce qu’il faut retenir

Conclusion : Une aventure accessible à tous

Apprendre seul les maths, c’est bien plus qu’une question de chiffres ou de théorèmes. C’est une compétence qui va bien au-delà des cours : c’est apprendre à résoudre des problèmes, à persévérer et à croire en votre capacité à comprendre ce qui semblait impossible hier.

Avec les bonnes méthodes, une routine adaptée et des ressources bien choisies, vous avez toutes les cartes en main pour réussir. Oui, il y aura des moments où vous aurez l’impression de stagner, mais souvenez-vous : chaque petit pas compte. Chaque erreur est une opportunité, chaque réussite une preuve que vous avancez. Et n’oubliez jamais ce qu’écrit Paul Lockart dans A Mathematician’s Lament, « Les maths, ce n’est pas trouver la bonne réponse, c’est apprendre à poser les bonnes questions.« 

Alors, lancez-vous. Faites le premier pas aujourd’hui. Et rappelez-vous : devenir autonome en maths, c’est aussi devenir plus fort dans la vie.

Un professeur à domicile, votre ressource secrète

Un professeur particulier, c’est bien plus qu’une aide ponctuelle. C’est une véritable ressource personnalisée, capable de vous accompagner dans vos apprentissages et de vous aider à progresser rapidement. Mais pour tirer le meilleur parti de ces séances, il faut savoir les optimiser.

Comment bien profiter d’un professeur particulier ?

  1. Posez toutes vos questions, sans peur ni honte
    Aucun doute n’est trop petit ou « bête ». Votre professeur est là pour clarifier tout ce qui vous échappe. Si vous hésitez à poser une question en classe, c’est le moment idéal de le faire dans un cadre plus intime.
  2. Insistez sur ce que vous ne comprenez pas
    Identifiez les notions qui vous posent problème et demandez à y revenir autant de fois que nécessaire. Un bon professeur s’adapte à votre rythme et trouve différentes façons d’expliquer pour que cela « fasse tilt ».
  3. Travaillez ensemble pour repérer vos lacunes
    Parfois, vous n’êtes même pas conscient des bases qui vous manquent. Votre professeur peut vous aider à détecter ces lacunes et à les combler méthodiquement.
  4. Demandez des méthodes et astuces
    Les professeurs particuliers ont souvent des techniques pratiques pour simplifier des notions complexes. Demandez-leur de partager leurs astuces pour résoudre les problèmes ou organiser vos révisions.
  5. Soyez actif pendant les séances
    Ne restez pas passif en attendant des solutions toutes faites. Proposez des pistes de réflexion, essayez de résoudre les exercices vous-même, puis demandez de l’aide si vous bloquez.
  6. Fixez des objectifs ensemble
    Discutez avec votre professeur des notions à maîtriser d’ici la prochaine séance. Cela vous aidera à structurer votre travail entre deux cours.

Le petit plus : créez une relation de confiance

Votre professeur particulier est là pour vous aider, pas pour vous juger. Soyez honnête sur vos difficultés et vos besoins, et n’hésitez pas à partager vos succès. Une bonne relation de confiance rend les séances encore plus efficaces et agréables.

En résumé, un professeur à domicile, c’est une opportunité en or. Avec un accompagnement sur mesure et une méthodologie adaptée à vos besoins, il peut transformer vos efforts en réussite. Mais pour que la magie opère, il faut aussi s’investir dans le processus !

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Comment surmonter la peur et l’aversion pour les maths ?

Avec de bonnes méthodes il est facile et efficace de surmonter sa peur des maths.

Les maths, un monstre à dompter ?
Combien d’entre nous ont grandi avec la conviction que « les maths, c’est trop difficile », ou pire, « les maths, ce n’est pas pour moi » ? Pour beaucoup, cette peur ou aversion ne vient pas de leur capacité réelle à comprendre, mais de croyances profondément ancrées ou de mauvaises expériences. Pourtant, il est possible de changer son rapport aux maths et même de les apprivoiser.

D’où vient cette peur ?

La peur ou la détestation des maths est souvent liée à :
1. Des expériences scolaires négatives : Un enseignant peu patient, des mauvaises notes répétées ou un sentiment d’humiliation en classe peuvent laisser des traces.
2. Des croyances limitantes : « Je suis nul en maths » ou « Les filles ne sont pas faites pour les maths » sont des phrases que l’on entend parfois, et elles agissent comme des prophéties auto-réalisatrices.
3. Des blocages émotionnels : Certains élèves associent les maths à des souvenirs stressants ou à un manque de contrôle, ce qui amplifie leur rejet de la discipline.

Carol Dweck écrit dans Mindset : The New Psychology of Success « Ce ne sont pas les maths qui sont difficiles, mais l’idée qu’on s’en fait. » Wow, l’inversion de paradigme ! Bon, cela dit, je suis d’accord : une fois que l’on a dit « C’est pas grave, c’est dans ta tête« , on n’a rien résolu. Voyons donc comment aller plus loin.

Une histoire pour comprendre

Un jour, un ami hypnothérapeute m’a raconté une séance marquante. Il avait reçu dans son cabinet un adolescent littéralement paralysé par une aversion pour les maths. Ce rejet le handicapait gravement dans son parcours scolaire.
Sous hypnose, ils ont exploré les origines de ce sentiment, et une scène de son enfance a émergé. À la fin de la maternelle, un après-midi presque estival, son instituteur avait accroché une banderole de fanions multicolores au-dessus du tableau. Chacun portait un chiffre. Mais soudain, un courant d’air fit s’agiter les fanions dans tous les sens.
Dans l’esprit fatigué du garçon, les chiffres semblaient s’animer, se transformer en figures menaçantes qui gesticulaient, causant une immense frayeur. Cette expérience, oubliée dans sa mémoire consciente, avait marqué le début de son rejet des maths.

Lors de cette séance, le thérapeute l’a guidé à travers ce souvenir. Il lui a proposé de se lever dans cette classe imaginaire et de fermer les fenêtres. Instantanément, les chiffres se sont apaisés, les fanions ont cessé de bouger, et le jeune homme a ressenti qu’il avait le contrôle. Après cette séance, il a pris des cours particuliers et, animé par une revanche symbolique, a retrouvé un excellent niveau en maths.

Comment surmonter ces blocages ?

  1. Reconnaître ses émotions : Le premier pas est de comprendre que la peur des maths n’a rien d’une fatalité. Elle a souvent une origine, qu’elle soit émotionnelle ou liée à des croyances limitantes.
  2. Redonner du sens aux maths : Plutôt que de les voir comme un obstacle, essayez de les aborder comme un jeu, un défi ou une manière de résoudre des problèmes concrets.
    Exemple : Utiliser les maths pour planifier un budget, comprendre des statistiques ou optimiser un score dans un jeu vidéo.
  3. S’entourer de soutien : Un professeur particulier, un ami patient ou même une communauté en ligne peut vous aider à reprendre confiance.
  4. Avancer à son rythme : La clé est de ne pas se comparer aux autres. Progressez à votre propre rythme et célébrez chaque petit succès.

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Le Conseil d’État demande l’annulation des groupes de français et de maths au collège : une décision qui interroge

L’enseignement au collège traverse une période d’incertitudes, notamment concernant l’organisation des cours de français et de mathématiques. Récemment, une décision du Conseil d’État est venue fragiliser un dispositif pédagogique pourtant au cœur des apprentissages fondamentaux, voulu par l’éphémère ministre de l’Éducation Gabriel Attal : les groupes de compétences en français et en maths.1

Mais que révèle cette décision ? Quels en sont les impacts, et surtout, que penser d’un choix qui semble davantage guidé par des considérations administratives que pédagogiques ?

Les groupes de niveau en maths favorisent-ils l'élévation du niveau ?

Une décision à contre-courant des besoins pédagogiques ?

Les groupes de compétences permettent d’adapter l’enseignement aux besoins des élèves : en petit effectif, les enseignants peuvent cibler des lacunes, proposer des activités différenciées et répondre aux questions de manière plus approfondie. Pour le Gouvernement, c’est une réponse directe aux défis rencontrés par des élèves en grande difficulté, notamment en mathématiques où les écarts de niveau se creusent rapidement. Certains professeurs ont adhéré à cette vision, mais d’autres s’y sont vivement opposés, arguant que cela a déjà été tenté et que cela ne fonctionne pas. Et de toute façon, sur le terrain, le manque crucial de moyens n’a pas vraiment permis de mettre en œuvre cette réforme.

Le Conseil d’État a donc jugé que cette organisation ne répondait pas pleinement aux critères imposés par la réglementation actuelle. La répartition en groupes est perçue comme une entorse à l’égalité de traitement entre élèves, au prétexte que tous ne bénéficient pas des mêmes contenus ou approches pédagogiques. Une interprétation qui soulève des questions : l’égalité doit-elle primer à tout prix sur l’efficacité et la réussite des élèves ?

Des conséquences préoccupantes

D’un point de vue pratique, cette décision menace de nombreux établissements qui avaient fait le choix des groupes de compétences. Si les établissements sont contraints de revenir à des classes homogènes sans possibilité d’adaptation, c’est une perte pour les élèves les plus fragiles. Ceux-ci pourraient se retrouver à nouveau noyés dans des classes trop hétérogènes, où leur rythme et leurs besoins spécifiques ne pourraient plus être pris en compte.

Ce choix peut également démotiver certains enseignants, déjà sous pression, en leur retirant un outil précieux pour améliorer les résultats et renforcer l’estime de soi des élèves en difficulté. Mais il peut aussi en rassurer d’autres qui pensent que l’émulation collective est profitable à chacun.

Une approche politique déconnectée du terrain ?

Derrière cette décision, se dessine une tension plus large : l’écart croissant entre les réalités pédagogiques et les orientations politiques. En insistant sur une application rigide de la réglementation, les institutions semblent ignorer l’objectif fondamental de l’éducation : permettre à chaque élève de progresser.

Cette situation amène à s’interroger sur les priorités fixées par nos décideurs. Peut-on vraiment croire que des principes administratifs, aussi importants soient-ils, doivent prendre le pas sur les besoins concrets des élèves et des enseignants ? Ce dilemme est d’autant plus crucial à une époque où les mathématiques, longtemps délaissées par les réformes, sont pourtant revenues au centre des préoccupations.

Prioriser l’intérêt des élèves

Si cette décision du Conseil d’État crée des remous, elle pourrait également être l’occasion d’une réflexion collective sur le rôle de l’école. Ne serait-il pas temps de redonner la priorité à l’innovation pédagogique et à l’accompagnement individualisé, quitte à adapter la réglementation pour mieux servir les élèves.

Au lieu de faire vaciller les initiatives locales, les décideurs gagneraient sans doute à les valoriser, à condition qu’elles prouvent leur efficacité. Après tout, l’objectif premier de l’éducation ne devrait-il pas être de faire grandir chaque élève, selon ses capacités et ses besoins ?

  1. Comment le Conseil d’Etat fait vaciller les groupes de français et de maths au collège

Bienvenue sur le blog « Apprendre à aimer les maths »

Bienvenue sur le blog "apprendre à aimer les maths" du site Les Maths avec Sophie

Les maths… combien d’entre nous ont grimacé en entendant ce mot ? Des souvenirs de chiffres incompréhensibles, de formules apprises par cœur et aussitôt oubliées… Mais les maths, ce n’est pas ça. Les maths, c’est un outil, une aventure, parfois même un jeu. Je vous promets : tout le monde peut aimer les maths.

Ce blog est là pour vous prouver que les maths peuvent être simples, utiles, et même amusantes. Que vous soyez élève, parent ou professionnel de l’éducation, vous trouverez ici des clés pour réconcilier tout le monde avec cette matière fascinante.

Et si les maths devenaient votre allié au quotidien ?

Vous aussi apprenez à aimer les maths. Et cette discipline deviendra un jeu

À qui s’adresse ce blog ?

  • Aux élèves : Parce que je sais ce que c’est d’avoir l’impression de nager dans un océan de chiffres. Ici, je vous partage des astuces concrètes pour progresser, gagner confiance et réussir vos examens.
  • Aux parents : Vous cherchez à accompagner vos enfants sans leur transmettre vos propres peurs des maths ? Vous êtes au bon endroit.
  • Aux profs et éducateurs : Découvrez des approches pédagogiques modernes et des idées pour redonner envie à vos élèves d’apprendre.

Ce que vous trouverez ici

  • Des articles pratiques : Par exemple, comment apprendre seul, organiser ses révisions, ou comprendre une notion complexe sans stress.
  • Des réflexions pédagogiques : Inspirées des meilleures méthodes d’apprentissage, comme celles de Jo Boaler ou d’autres chercheurs en pédagogie.
  • Des histoires et anecdotes : Parce que les maths, ce sont aussi des rencontres, des défis et des moments où tout s’éclaire enfin.
  • Des ressources gratuites : Outils, exercices, vidéos et recommandations pour progresser à votre rythme.

La philosophie du blog

Ce blog, c’est une invitation à voir les maths autrement. Pas comme une montagne impossible à gravir, mais comme un chemin à découvrir. Ici, pas de jargon, pas de leçons magistrales : on parle des maths comme à un ami.

Ma mission ? Vous montrer que tout le monde peut aimer les maths, à condition d’y mettre un peu de méthode et beaucoup de bienveillance.

Quelques mots sur moi

Je m’appelle Sophie Martin, et j’enseigne les maths à domicile depuis plusieurs années. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à visiter les différentes pages de ce site et notamment celle où ‘j’essaie de me présenter. Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est voir mes élèves passer de « je suis nul en maths » à « ça y est, j’ai compris ! ».

J’ai créé ce blog pour partager avec vous ce que j’ai appris au fil des années : des astuces, des approches qui fonctionnent, et surtout, l’idée que les maths peuvent être une source de fierté et de plaisir.

Rejoignez-nous dans cette aventure !

Ce blog est avant tout un espace d’échange. Vous avez des questions, des idées, ou des sujets que vous aimeriez voir abordés ? Laissez un commentaire ou écrivez-moi.

Et si vous ne voulez rien manquer, abonnez-vous à la newsletter pour recevoir chaque nouvel article directement dans votre boîte mail.

Ensemble, apprenons à aimer les maths… et à les réussir.


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