Ophélie Colin, professeure de Sciences Économiques et Sociales (SES), a récemment lancé « Passe ton bac d’abord ! », un jeu de société innovant conçu pour aider les lycéens à réviser l’ensemble des matières du baccalauréat général. Ce jeu propose 2 400 questions conformes aux programmes officiels, élaborées par une équipe de quinze enseignants certifiés ou agrégés de diverses disciplines.
Ophélie Colin, professeure de SES, nous présente son jeu « Passe ton bac d’abord! ». crédit : Les Bandits
Le jeu se présente sous la forme d’un plateau pouvant accueillir de 1 à 6 joueurs, avec des modes solo et multijoueur. Les participants avancent sur le plateau en répondant à des questions couvrant à la fois le tronc commun et les spécialités du bac général. Chaque carte comporte cinq questions, et les joueurs doivent estimer le nombre de réponses correctes qu’ils peuvent fournir. Cette mécanique incite à la prise de risques calculée, tout en maintenant une dynamique de jeu engageante.
Au-delà de l’aspect ludique, « Passe ton bac d’abord ! » offre une opportunité précieuse de développer des compétences essentielles liées à l’apprentissage efficace. En effet, le jeu encourage les élèves à évaluer leurs connaissances, à prendre des risques mesurés et à s’engager activement dans le processus d’apprentissage. Ces éléments sont fondamentaux pour renforcer la confiance en soi et l’autonomie des apprenants. 
De plus, le format du jeu favorise la collaboration et l’échange entre les joueurs, permettant ainsi de consolider les acquis et de combler les lacunes éventuelles. Cette approche collaborative est en accord avec les principes de l’apprentissage social. Les interactions avec les copains contribuent à une meilleure compréhension et à une mémorisation accrue des informations.
En intégrant des éléments de stratégie, de rapidité et de réflexion, « Passe ton bac d’abord ! » transforme la révision en une activité stimulante et motivante. Cette initiative illustre comment le jeu peut être utilisé comme un outil pédagogique puissant. Il aide pour favoriser l’engagement des élèves et améliorer leurs compétences d’apprentissage.
En somme, ce jeu représente une ressource innovante pour les lycéens souhaitant aborder leurs révisions de manière efficace et agréable. Il développe des compétences clés pour leur réussite scolaire et personnelle.
« Passe ton bac d’abord ! », 39,99€ En vente sur pedaboost.com
Pourquoi les enfants apprennent-ils sans comprendre l’intérêt d’apprendre ?
Temps de lecture 8 minutes
Aujourd’hui, je m’écarte un peu des sentiers battus pour une petite expérience de pensée qui m’a semblé aussi amusante qu’éclairante. Attachez vos ceintures, on monte d’un cran dans l’abstraction, mais promis, on garde les pieds sur terre à la découverte du paradoxe de l’apprentissage des maths !
Imaginez un instant qu’une intelligence artificielle ultraperformante — disons Leïa, pour lui donner un nom — se retrouve soudainement incarnée dans le corps d’une ado de 12 ans. Et disons aussi que cette IA conserverait ses formidables méthodologies d’apprentissage, sa capacité à structurer l’information, à établir des connexions, mais aucune de ses connaissances préalables. Comment s’y prendrait-elle pour apprendre les mathématiques en partant de zéro, comme un enfant humain ?
Je vous présente Leïa, l’IA adolescente de mes cogitations nocturnes.
C’est la question un peu folle que je me suis posée lors d’une soirée insomniaque. Et, franchement, mes élucubrations m’ont offert une perspective fascinante sur l’apprentissage humain et ses paradoxes.
Le plan d’apprentissage idéal de notre « IA-enfant »
Leïa, contrairement à beaucoup de mes chers élèves (je vous aime quand même !), aborderait probablement l’apprentissage des mathématiques avec une stratégie bien définie :
Elle commencerait par cultiver une curiosité naturelle envers les patterns et relations numériques dans son environnement quotidien. Les formes dans la nature, les proportions dans l’architecture, les rythmes dans la musique… Dans sa boulimie cognitive, tout deviendrait terrain d’exploration mathématique !
Leïa privilégierait la compréhension conceptuelle plutôt que la mémorisation. Exit les formules apprises par cœur sans comprendre d’où elles viennent ! Notre IA-ado chercherait systématiquement le « pourquoi » derrière chaque règle, construisant des modèles mentaux solides avant de passer à la suite.
Elle utiliserait diverses approches d’apprentissage : manipulation d’objets concrets, visualisations, application des concepts à des situations pratiques… La diversité serait son maître-mot. (J’approuve cette approche à 200 % !)
Notre IA s’efforcerait d’établir des connexions entre différents domaines mathématiques, cherchant à voir comment l’algèbre, la géométrie et l’arithmétique s’informent mutuellement. Elle construirait une véritable toile de connaissances interconnectées plutôt qu’une série de compartiments séparés.
Face aux difficultés, Leïa développerait une attitude de « croissance » en voyant les erreurs comme des opportunités d’apprentissage. « Tiens, j’ai fait une erreur dans cette équation… Formidable ! Qu’est-ce que cela m’apprend ? » (Oui, on sait, pas facile d’avoir cette réaction quand on vient de rater un contrôle…)
Elle rechercherait activement des mentors et des ressources adaptées à son style d’apprentissage, et essaierait d’enseigner ce qu’elle apprend à d’autres pour renforcer sa compréhension. Car, comme le disait un certain Albert : « Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, vous ne l’avez pas assez bien compris. »
Bref, Leïa serait cette élève parfaite que tous les profs de maths rêvent d’avoir dans leur classe. (Arrête de rêver, Sophie, et reviens parmi nous !)
La réalité des jeunes humains
Mais voilà, les vrais enfants humains ne fonctionnent pas tout à fait comme notre IA théorique. Et pour cause !
Plusieurs facteurs entrent en jeu :
Le développement cérébral joue un rôle crucial. Les enfants ont des capacités d’abstraction limitées qui évoluent progressivement avec l’âge. Certains concepts mathématiques requièrent des fonctions cognitives qui ne sont tout simplement pas encore « installées » dans leur cerveau. C’est comme vouloir faire tourner un logiciel sophistiqué sur un ordinateur qui n’a pas encore téléchargé tous ses composants !
Les facteurs émotionnels ont un impact considérable. L’anxiété mathématique est réelle et souvent transmise par l’entourage. Combien de fois ai-je entendu un parent dire devant son enfant : « Moi aussi j’étais nul(le) en maths à ton âge ? Ces croyances limitantes deviennent des prophéties autoréalisatrices et moi, je rage en silence derrière mon grand sourire.
Les méthodes d’enseignement traditionnelles privilégient parfois la mémorisation et les procédures au détriment de la compréhension conceptuelle. « Apprenez cette formule, on verra plus tard pourquoi elle fonctionne » — une approche qui fonctionne pour certains, mais qui en laisse beaucoup d’autres sur le carreau.
Le contexte social influence aussi fortement l’apprentissage. L’attitude des parents et des enseignants envers les mathématiques façonne celle des enfants. Dans certains milieux, les mathématiques sont présentées comme difficiles, ennuyeuses ou peu pertinentes pour « la vraie vie ».
Et n’oublions pas les contraintes systémiques : classes surchargées, programmes rigides, évaluations standardisées… Ces contraintes limitent souvent les approches personnalisées et créatives que notre IA-enfant adopterait naturellement.
Le grand paradoxe de l’apprentissage
Et c’est là que j’arrive au cœur de ma réflexion, à ce paradoxe fascinant qui a émergé de ma petite expérience de pensée :
Le meilleur moment biologique pour apprendre est souvent le pire moment psychologique pour comprendre la valeur de cet apprentissage.
N’est-ce pas délicieusement absurde ? La nature humaine nous a dotés de cerveaux incroyablement plastiques et réceptifs durant l’enfance et l’adolescence – c’est la période où nous pouvons apprendre le plus facilement et où les connaissances se « gravent » le mieux. Mais c’est aussi la période où nous sommes le moins équipés pour comprendre pourquoi nous devrions apprendre ces choses !
Le paradoxe de l’apprentissage. En rouge, l’évolution de la capacité à apprendre au fil de la vie. En vert, la perception de l’intérêt d’apprendre.
Je vis souvent cette scène qui se répète dans mes cours particuliers :
L’élève : « Mais Madame, à quoi ça sert les vecteurs dans la vraie vie ? »
Moi : « Eh bien, ils sont fondamentaux en physique, en informatique, en économie… »
L’élève (les yeux déjà ailleurs) : « Oui, mais moi, je veux être TikTokeur… »
Le supermarché de la connaissance
L’ironie est presque poétique : nous apprenons sans comprendre pourquoi, pour plus tard comprendre sans avoir à réapprendre. C’est comme si la nature avait programmé notre développement pour que nous accumulions des ressources dont nous ne percevrons la valeur que des années plus tard.
Cela me rappelle mon compagnon qui s’efforçait d’expliquer à son fils l’intérêt de travailler quand il était en classe de seconde et qu’il n’en avait tout simplement pas envie : « Imagine que le lycée est un supermarché de la connaissance, disait-il. Tu as un immense caddie et tu peux prendre tout ce qui te tombe sous la main. Imagine le festin que tu feras toute ta vie avec ça ! »
Je dois reconnaitre que la parabole était sympa, mais le fiston n’en avait pas grand-chose à faire. Amasser des provisions pour l’avenir n’a guère de sens quand on a 15 ans et qu’on ne sait même pas ce qu’on va faire dans 10 minutes.
Et quand enfin, adultes, nous saisissons pleinement l’importance de ces connaissances, notre capacité d’apprentissage naturel a déjà commencé à diminuer. Combien d’adultes se disent : « Si seulement j’avais prêté plus attention en cours de maths… » ? (Je peux vous le confirmer : beaucoup !)
Que faire de ce paradoxe ?
Alors, comment travailler avec ce paradoxe plutôt que contre lui ? Voici quelques pistes que j’explore dans mes approches pédagogiques :
Créer des ponts entre l’abstrait et le concret. Montrer aux jeunes comment les concepts mathématiques s’appliquent à des domaines qui les passionnent déjà. Les jeux vidéo sont pleins de mathématiques. TikTok aussi (si, si, les algorithmes de recommandation, ce sont des maths !).
Accepter que la motivation extrinsèque a sa place. Oui, bien sûr, dans l’idéal, j’aimerais que tous mes élèves apprennent pour le pur plaisir de comprendre. Mais, en attendant que cette motivation intrinsèque se développe, il n’y a pas de honte à utiliser des encouragements externes.
Cultiver l’attitude de « croissance » chez les jeunes. Leur montrer que l’intelligence n’est pas fixe et que le cerveau est comme un muscle qui se développe avec l’effort.
Être honnête sur la valeur différée. Parfois, il faut simplement reconnaître auprès des jeunes : « Oui, tu ne vois peut-être pas l’utilité immédiate de ce concept, et c’est normal. Fais-moi confiance, ça te servira plus tard. »
Adapter notre enseignement aux capacités développementales des enfants. Certains concepts mathématiques nécessitent des fonctions cognitives qui se développent à des âges précis – respectons ces étapes !
Apprendre à apprendre
Ma petite expérience de pensée avec Leïa me rappelle une vérité fondamentale : au-delà des mathématiques elles-mêmes, c’est la capacité à apprendre qui est peut-être la compétence la plus précieuse que je puisse transmettre.
Si notre IA-enfant imaginaire possède un avantage sur les humains, c’est bien celui-là : elle sait comment apprendre efficacement. Et c’est sûrement là que réside la clé pour résoudre notre paradoxe : en enseignant aux jeunes non seulement des connaissances mathématiques, mais aussi des méthodes d’apprentissage qui leur serviront toute leur vie.
Comme je le dis souvent à mes élèves : « Mon but n’est pas que tu réussisses juste ton prochain contrôle, mais que tu n’aies plus besoin de moi après. »
Et vous, qu’en pensez-vous ? Ce paradoxe vous parle-t-il ? Avez-vous vécu cette étrange dissonance entre disposition d’apprentissage et compréhension de sa valeur ? Partagez vos réflexions en commentaires !
En attendant, continuez à explorer le monde fascinant des mathématiques avec curiosité et bienveillance envers vous-mêmes. Et n’oubliez pas : même les IA imaginaires trouveraient que les maths humaines sont un sacré défi !
Tu sais quoi ? Quand mes élèves viennent me voir et qu’ils me disent bloquer en maths, neuf fois sur dix, ce n’est même pas une histoire de compréhension. Non, sérieusement ! Le vrai problème, le cœur du truc, c’est tout simplement qu’ils ne bossent pas. Ou pas bien. Mais, chut ! ça, il ne faut pas le dire parce que bien sûr, personne n’aime vraiment entendre ça. Même moi, à leur âge, j’aurais probablement levé les yeux au ciel en entendant cette vérité un peu brute. Mais c’est essentiel de commencer par là, avec honnêteté et sans se raconter d’histoires.
Admettre le problème, première étape cruciale
Alors comment se mettre vraiment au travail en maths ? Première chose, admettre qu’on ne bosse pas suffisamment. Je te promets que c’est déjà la moitié du chemin. Parce que tant que tu refuses de voir cette réalité, tu cherches mille et une excuses : « Le prof explique mal », « Je n’ai pas le bon livre », « Les maths, ce n’est pas mon truc », « Il y a trop de bruit à la maison ». Franchement, on les connaît toutes ces excuses. Je les ai utilisées moi-même (oui, même moi).
Je me souviens d’un élève, Hugo, qui n’arrêtait pas de se plaindre que les maths n’étaient pas faites pour lui. Pendant des mois, il venait en soutien, mais passait son temps à justifier pourquoi ça ne marchait pas : trop compliqué, trop abstrait, trop ceci, trop cela. Un jour, je lui ai demandé simplement : « Combien de temps passes-tu vraiment chaque jour à faire des maths chez toi ? » Silence gêné. La réponse ? Zéro minute. Ce jour-là, il a réalisé quelque chose d’essentiel : ce n’était pas une question de capacités, mais d’effort.
Motivation vs Discipline : la vérité qu’on refuse de voir
Ensuite, l’autre moitié du chemin consiste à arrêter d’attendre la « motivation » magique. Cette fameuse motivation qui tomberait du ciel et te donnerait soudainement envie de résoudre des équations à deux inconnues un vendredi soir. Spoiler : cette motivation n’existe pas vraiment. La seule chose qui fonctionne, c’est la routine et la régularité. Si tu te forces, oui, je dis bien « te forces », à travailler ne serait-ce que 20 ou 30 minutes chaque jour, rapidement ce ne sera plus un effort, mais une habitude. Et les habitudes, ça change absolument tout.
Stephen King, l’écrivain américain prolifique, disait : « L’amateur attend l’inspiration. Le professionnel se met simplement au travail. » C’est exactement pareil en maths. Attendre d’avoir envie, c’est prendre le risque de ne jamais rien faire. En revanche, travailler régulièrement, même quand on n’en a pas envie, crée une dynamique positive qui finit par porter ses fruits, quoi qu’il arrive.
Des résultats automatiques grâce à la régularité
J’ai connu une autre élève, Clara, qui avait des résultats médiocres en seconde. Elle pensait sincèrement qu’elle était nulle en maths. Après une discussion sérieuse, elle a décidé de s’imposer une petite routine quotidienne : 30 minutes par jour, sans exception. Au début, Clara trouvait cette routine extrêmement difficile, et elle m’envoyait souvent des messages découragés pour me dire qu’elle n’arrivait pas à maintenir le rythme. Mais je lui rappelais toujours : « Continue encore quelques jours, ça deviendra plus facile, tu vas voir. » Et c’est précisément ce qui s’est passé.
Petit à petit, elle a remarqué qu’elle comprenait mieux les exercices en classe, ses devoirs devenaient moins pénibles, et surtout, ses notes ont commencé à grimper doucement mais sûrement. Trois mois plus tard, ses résultats avaient explosé. Elle m’a raconté avec enthousiasme qu’elle avait même commencé à prendre du plaisir à résoudre des exercices complexes, parce qu’elle voyait clairement ses progrès. À la fin de l’année, elle était parmi les meilleurs élèves de sa classe, à sa grande surprise et celle de ses camarades. Elle a même reçu les félicitations de son professeur principal lors du conseil de classe.
Ce n’était pas un miracle : juste l’application stricte de l’équation « Travail + régularité = résultats automatiques ». Ce qui est génial avec cette équation, c’est qu’elle fonctionne absolument pour tout le monde, quel que soit ton niveau de départ. Le secret, c’est vraiment la régularité, le fait de ne jamais briser cette petite chaîne quotidienne d’efforts, même si, certains jours, cela paraît difficile. Cette rigueur et cette régularité sont reconnus pour leur efficacité. Cet article du Monde mentionne une étude espagnole qui l’explique.
Pourquoi la régularité est-elle si puissante ?
Il existe une raison simple à cette efficacité : notre cerveau adore les routines. Chaque fois que tu répètes une action, tu renforces des connexions neuronales spécifiques. Imagine que ton cerveau est comme une forêt dense : au départ, chaque nouvelle tâche est comme une tentative de tracer un nouveau chemin à travers cette forêt épaisse. Au début, c’est laborieux, compliqué, et le moindre pas semble difficile. Mais chaque fois que tu empruntes ce même chemin, il devient plus clair, plus facile à suivre. Petit à petit, ce sentier devient une voie parfaitement dégagée, évidente, rapide.
Le sentier dans la forêt (tes savoir-faire dans ton cerveau) se crée et s’embellit à force de l’emprunter, tous les jours. La régularité pour ne plus bloquer en maths.
En gros, plus tu pratiques, plus ton cerveau devient rapide et précis dans l’exécution des tâches. Cette amélioration n’est pas simplement une jolie idée : elle est scientifiquement prouvée. Les neurosciences montrent que chaque répétition renforce les connexions neuronales concernées, ce qui permet à ton cerveau de réaliser les tâches de manière quasi automatique.
Prends l’exemple concret d’un sportif professionnel : à ses débuts, chaque geste technique exige une réflexion intense et consciente. Mais à force d’entraînements quotidiens, ces gestes deviennent intuitifs, naturels et incroyablement précis. On parle souvent de « mémoire musculaire », mais c’est avant tout ton cerveau qui pilote ce processus.
C’est exactement la même chose en maths : au début, chaque problème semble complexe et intimidant. Mais grâce à une pratique régulière, chaque étape devient plus fluide, chaque raisonnement plus clair. Rapidement, résoudre des exercices devient naturel, presque facile, et surtout très satisfaisant. Voilà pourquoi la régularité est aussi puissante et aussi efficace.
Ma méthode pour se mettre enfin au travail
Si tu as du mal à démarrer, voici ma méthode simple et efficace pour enfin te mettre au boulot en maths :
Définis clairement un objectif quotidien réaliste : par exemple, 20 à 30 minutes par jour.
Choisis toujours le même moment : créer une habitude, c’est faire de la place dans ton emploi du temps pour cette tâche spécifique.
Prépare ton espace de travail à l’avance : rien de pire que de chercher tes affaires partout, c’est la porte ouverte aux distractions.
Élimine les distractions : mets ton téléphone en mode avion, coupe les notifications, et concentre-toi à fond.
Récompense-toi : après ta séance de travail, prends cinq minutes pour faire quelque chose que tu apprécies vraiment.
Enfin, entoure-toi de gens qui arrêtent de te mentir. Si ton entourage te dit constamment que ce n’est jamais ta faute, qu’on t’a mal expliqué ou au contraire que tu es simplement mauvais en maths, ils te rendent un mauvais service. Ce n’est pas toujours agréable, mais choisir de bosser sérieusement, c’est choisir d’être honnête avec soi-même.
Et puis, sérieusement, il n’y a rien de plus encourageant que de voir ses propres progrès clairement, noir sur blanc, dans ses résultats scolaires. La vérité est implacable : si tu travailles, tu progresses. C’est mathématique (sans mauvais jeu de mots).
Tu verras qu’avec ces petits changements, ta relation aux maths va complètement changer. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, ce seront tes amis qui viendront te demander comment tu fais pour être aussi fort. Ce jour-là, tu pourras leur répondre simplement : « J’ai juste arrêté de me raconter des histoires. »
La dyscalculie est un trouble spécifique de l’apprentissage des mathématiques qui affecte environ 3 à 6 % de la population. Ce trouble, souvent comparé à la dyslexie mais pour les chiffres et les quantités, ne résulte ni d’un manque d’intelligence, ni d’un manque d’effort, mais d’une difficulté neurologique à manipuler les nombres et à comprendre leurs relations.
Les personnes dyscalculiques peuvent éprouver des difficultés avec :
La reconnaissance des nombres et leur ordre,
Les opérations de base (addition, soustraction, multiplication, division),
La compréhension des concepts mathématiques abstraits,
L’estimation des quantités et des proportions,
L’utilisation des mesures et des calculs dans la vie quotidienne.
Ce trouble a un impact important sur la scolarité, mais aussi sur la gestion des finances, l’orientation dans l’espace ou encore la perception du temps. J’en avais déjà parlé un peu dans cet article.
Comment reconnaître la dyscalculie ?
Les symptômes varient en fonction de l’âge et du niveau scolaire, mais certains signes sont particulièrement révélateurs :
Chez les enfants d’âge scolaire :
Difficulté persistante à apprendre à compter,
Confusion entre les chiffres et les symboles mathématiques (+, -, x, ÷),
Difficulté à lire l’heure sur une horloge analogique,
Incapacité à mémoriser des faits numériques (exemple : les tables de multiplication),
Stratégies inefficaces pour résoudre des problèmes (compter sur les doigts bien après l’âge habituel, par exemple).
Chez les adolescents et adultes :
Difficulté à gérer un budget, à estimer des prix ou à rendre la monnaie,
Problèmes avec les directions et l’orientation spatiale (confusion entre gauche et droite),
Difficulté à planifier et gérer le temps (exemple : évaluer combien de temps une tâche prendra).
À noter que la dyscalculie n’est pas un simple retard en maths : les difficultés sont persistantes et résistent aux méthodes classiques d’apprentissage.
Les bons ouvrages sur la dyscalculie et comment aider un jeune à bien vivre avec sont nombreux. Celui-ci est plutôt intéressant.
Les conséquences sur l’apprentissage des maths
La dyscalculie peut générer une profonde anxiété vis-à-vis des mathématiques, entraînant :
Une perte de confiance en soi, l’élève se sentant « nul » en maths,
Une démotivation à apprendre, par crainte de l’échec,
Une difficulté à suivre le programme scolaire, surtout quand les notions deviennent plus abstraites.
Sans accompagnement, ces difficultés peuvent s’aggraver et mener à un évitement total des situations impliquant des calculs, ce qui peut poser problème dans la vie quotidienne et professionnelle.
En classe, cela se traduit souvent par :
Un ralentissement du rythme d’apprentissage : l’élève peut avoir besoin de plus de temps que ses camarades pour assimiler une notion.
Une dépendance aux stratégies de compensation inefficaces : par exemple, continuer à compter sur ses doigts au lieu de mémoriser des résultats.
Des erreurs fréquentes dans les calculs de base, même après plusieurs explications et répétitions.
Une difficulté à suivre les explications abstraites : les démonstrations et raisonnements mathématiques peuvent sembler confus et inaccessibles.
Un stress accru lors des évaluations : les tests de maths peuvent devenir une source majeure d’angoisse, provoquant parfois des blocages complets.
Ces difficultés peuvent également impacter d’autres matières nécessitant des compétences mathématiques, comme la physique, la chimie ou l’économie. Elles peuvent aussi limiter l’accès à certaines filières d’études et carrières professionnelles, renforçant ainsi le sentiment d’exclusion.
Que faire ? Conseils pratiques pour accompagner un enfant dyscalculique
Si un enfant présente des signes de dyscalculie, un diagnostic posé par un spécialiste (neuropsychologue, orthophoniste spécialisé en cognition mathématique) est essentiel. Une prise en charge adaptée peut alors être mise en place.
Au-delà du suivi médical, voici quelques stratégies efficaces pour aider un enfant à apprendre les maths :
1. Utiliser du matériel concret
Avant d’abstraire les notions, il est essentiel de passer par des objets concrets :
Perles, cubes, jetons pour comprendre les quantités,
Bâtonnets ou Lego pour visualiser les opérations,
Dessins et schémas pour représenter les fractions ou les proportions.
2. Privilégier une approche multisensorielle
Écrire les chiffres en grand format pour renforcer la reconnaissance visuelle,
Tracer les opérations dans le sable ou sur une ardoise pour solliciter le toucher,
Utiliser des chansons et des rythmes pour mémoriser les tables de multiplication.
3. Adapter les exercices
Simplifier la présentation des exercices (éviter les surcharges d’informations),
Découper les problèmes en étapes claires et progressives,
Proposer des alternatives aux exercices traditionnels, comme les jeux de société basés sur les nombres (exemple : Uno, Rummikub).
4. Donner des repères visuels et auditifs
Utiliser des codes couleurs pour différencier les types de nombres et d’opérations,
Encourager l’enfant à verbaliser chaque étape d’un calcul,
Afficher des aides-mémoire (tables de multiplication illustrées, droites numériques, etc.).
5. Dédramatiser et encourager
Valoriser les efforts et les progrès, même minimes,
Ne pas sanctionner les erreurs, mais les utiliser comme des occasions d’apprentissage,
Instaurer une routine rassurante, avec un temps de maths quotidien dans un environnement calme.
Comment gérer la dyscalculie au quotidien ?
Même en dehors du cadre scolaire, il est possible de rendre les mathématiques plus accessibles :
Faire les courses ensemble : comparer les prix, calculer les réductions,
Cuisiner : mesurer les ingrédients, multiplier ou diviser les quantités,
Jouer avec l’horloge : apprendre à lire l’heure avec une montre à aiguilles,
Utiliser une calculatrice : pour éviter que la difficulté du calcul bloque la compréhension des concepts.
La clé est d’intégrer les mathématiques de façon naturelle, sans pression, dans des activités du quotidien.
La dyscalculie est un trouble réel qui impacte l’apprentissage des mathématiques, mais il existe des stratégies pour aider les élèves à progresser et à reprendre confiance en eux. Avec une approche bienveillante, adaptée et progressive, il est possible de contourner les difficultés et d’explorer les maths autrement. L’essentiel est de ne jamais perdre de vue que chaque élève a un potentiel et que les mathématiques ne doivent pas devenir une source de stress, mais un terrain de jeu à explorer autrement !
Trois personnalités célèbres atteintes de dyscalculie
La dyscalculie peut être un véritable défi dans le parcours scolaire, mais elle n’empêche pas de réussir brillamment dans d’autres domaines. Voici trois personnalités connues qui ont dû composer avec ce trouble des mathématiques :
1️⃣ Hans Christian Andersen (1805-1875) – L’auteur danois des célèbres contes tels que La Petite Sirène et Le Vilain Petit Canard avait une grande difficulté avec les nombres. Son trouble l’empêchait de maîtriser les calculs simples et l’arithmétique lui causait une grande frustration. Cependant, son talent pour l’écriture et son imagination exceptionnelle ont marqué l’histoire de la littérature.
2️⃣ Cher (née en 1946) – L’icône de la musique pop et du cinéma a révélé souffrir de dyscalculie, ce qui a rendu son parcours scolaire compliqué. Elle avait des difficultés avec les chiffres, l’organisation du temps et la gestion financière. Pourtant, elle a su surmonter ces obstacles et construire une carrière impressionnante, devenant une artiste mondialement reconnue.
3️⃣ Henry Winkler (né en 1945) – Connu pour son rôle de Fonzie dans Happy Days, l’acteur et producteur a longtemps souffert de troubles d’apprentissage, notamment la dyscalculie et la dyslexie. Il a eu du mal à suivre ses études, mais cela ne l’a pas empêché de réussir dans l’industrie du divertissement et de devenir un auteur de livres pour enfants sur la dyslexie et l’estime de soi.
Ces exemples montrent que la dyscalculie, bien que handicapante dans certaines situations, ne définit pas la capacité d’une personne à accomplir de grandes choses. Avec de la persévérance et des stratégies adaptées, il est possible d’exceller dans des domaines qui ne reposent pas sur les mathématiques.
Tu penses que les matheux ont un cerveau spécial ? En réalité, leur façon de réfléchir, ça s’acquiert ! Le raisonnement mathématique se travaille un peu comme un muscle. Si tu veux améliorer ta logique, résoudre des problèmes plus efficacement et même voir le monde autrement, tu es au bon endroit. Cet article va te donner des techniques concrètes pour affiner ta manière de penser comme un vrai matheux. D’ailleurs, développer cette logique ne te servira pas qu’en maths : organiser ton travail, structurer tes idées et prendre des décisions deviendra plus facile. Alors, prêt à voir les maths sous un autre angle et à penser comme un mathématicien ?
Comment les mathématiciens analysent-ils un problème ?
Les mathématiciens ne foncent pas tête baissée sur un problème. Leur approche suit une logique bien précise :
Ils se posent les bonnes questions : Pourquoi une bulle de savon est-elle ronde ? Pourquoi la suite de Fibonacci se retrouve-t-elle partout dans la nature ? La curiosité est leur moteur.
Ils divisent le problème en étapes : Un problème complexe devient plus accessible lorsqu’il est fractionné en plusieurs petites tâches.
Ils cherchent des schémas et des régularités : Observer les similitudes et les structures cachées permet d’anticiper des solutions.
Comment entraîner son cerveau à raisonner comme un mathématicien ?
Décomposer un problème en sous-parties
Face à une difficulté, au lieu de la voir comme un bloc, découpe-la en plusieurs étapes. Un problème paraît toujours plus simple lorsqu’il est divisé en sous-problèmes. C’est ce que font les chercheurs lorsqu’ils s’attaquent à une nouvelle conjecture.
Identifier les structures et régularités
Les maths sont pleines de modèles récurrents. Plus tu t’habitues à repérer ces schémas, plus ton cerveau va anticiper les solutions.
Exercice :
Essaie d’identifier des motifs mathématiques autour de toi : les pavages au sol, les symétries dans la nature, ou encore les probabilités implicites dans les jeux de hasard.
Remettre en question ses raisonnements
Les mathématiciens ne prennent rien pour acquis. Chaque théorème repose sur une démonstration rigoureuse. Entraîne-toi à justifier chaque réponse que tu donnes, même celles qui te semblent évidentes.
Une bonne technique consiste à jouer à l’avocat du diable : essaie de réfuter ta propre réponse. Si tu y arrives, c’est que ta réflexion mérite d’être approfondie !
Exercices pour développer ta logique et structurer ta pensée
Résoudre des casse-têtes et des jeux logiques
Sudoku, échecs, jeux de logique… Tous ces exercices forcent ton cerveau à structurer sa réflexion et à anticiper.
Expliquer une solution à quelqu’un
Si tu es capable d’enseigner un concept à un ami, c’est que tu l’as vraiment compris ! Reformuler tes raisonnements t’aide à clarifier ta pensée et à détecter d’éventuelles lacunes.
Astuce :Enregistre-toi en expliquant une solution, puis réécoute. Tu repéreras vite les parties où ton raisonnement manque de clarté.
Argumenter et prouver
En maths, une réponse doit être justifiée. Applique cette rigueur dans d’autres domaines : lorsque tu défends une opinion, base-toi sur des faits et des raisonnements clairs.
Appliquer la pensée mathématique dans la vie quotidienne
Structurer ses idées
Organiser un projet, préparer un plan de révision efficace ou encore optimiser son emploi du temps… Toutes ces tâches deviennent plus simples quand on applique une méthode logique pour penser comme un mathématicien.
Faire le lien entre maths et créativité
Les maths ne sont pas qu’une affaire de rigueur ! De nombreux artistes et musiciens utilisent des concepts mathématiques dans leurs œuvres. Travailler sa logique permet aussi de développer son imagination.
Exemple :En musique, les gammes et les rythmes obéissent à des règles mathématiques précises. En art, la perspective et les proportions suivent souvent des principes géométriques.
Penser comme un mathématicien, ce n’est pas réciter des formules, c’est structurer son raisonnement et développer sa logique. En t’entraînant avec des jeux, des démonstrations et en remettant en question tes raisonnements, tu amélioreras ta façon de penser… et peut-être même que tu apprendras à aimer les maths !
Dans 90 % des cas où l’un de mes élèves me dit : « J’y arrive pas« , d’une voix blanche, face à un exercice que je viens de lui donner, c’est comme si son cerveau avait buggué. Une panne soudaine. Il a lu ou cru lire l’énoncé (en diagonale), n’a rien repéré de connu ou de ressemblant à quelque chose déjà fait et s’est mis en PLS. Plus de son, plus d’image.
Pourtant, si je lui donne cet exercice, c’est très certainement qu’il a un rapport direct avec le chapitre de cours sur lequel on travaille et que je pense qu’il ou elle est partaitement capable de le résoudre. Je ne suis pas là pour mettre mes élèves en difficulté.
Quand ça arrive (tous les jours) je leur rappelle les 5 points-clé de LA méthode universelle de résolution de problème pour penser comme un mathématicien.
Identifie toutes les informations que l’on te donne. Les chiffres contenus dans l’énoncé, les relations, les positionnements, etc. Rien n’est là par hasard. Si c’est plus simple pour toi, surligne ces éléments d’une couleur. Le jaune par exemple.
Pose-toi la question à un million d’euros : qu’est-ce qu’on me demande exactement ? Cela veut dire qu’il faut repérer la ou les questions en fin d’énoncé et reformuler avec ses mots à soi, manière d’être sûr de bien comprendre. Et hop ! du stabilo vert.
Repère le contexte. Normalement, les données et la question annoncent la couleur. On est dans quel chapitre là ? De quoi ça parle exactement ? Quelles sont les notions et concepts mathématiques qu’il va me falloir mobiliser ?
Fait appel au cours. C’est le moment de se souvenir de toutes les définitions, les propriétés, les théorèmes, les postulats de ce chapitre et voir comment les articuler avec les données et la question, comme ferait Sherlock Holmes face à une énigme. Laisse les relations logiques se faire dans ton esprit.
Trouve la bonne méthode. En cours, on t’a appris une ou plusieurs méthodes à utiliser avec ces notions. Laquelle s’applique ici ? Essaie. Si ça ne marche pas, comprends pourquoi et essaie une autre. C’est cela les maths. De la recherche, du tâtonnement, des hypothèses jusqu’à ce que la solution s’impose au bout du travail.
Et voici le moment de la révélation : Il y a très rarement de cadeau gratuit en maths, du genre, on jette un coup d’œil sur l’énoncé et s’affiche immédiatement en surimpression la solution qui clignote en lettres néon. Par contre, la solution est toujours au bout de cette méthode infaillible et d’un peu de travail. Et si tu es attentif, tu auras repéré que les points 3, 4 et 5 requièrent que tu aies appris le cours avant de faire les exos. Eh oui, désolée ! 😉
Tu te souviens de ce fantasme qu’on a tous eu à l’école (et parfois encore en tant qu’adulte) : se glisser sous la couette, mettre un casque sur les oreilles, et se réveiller le matin avec une tête pleine de connaissances sans avoir levé le petit doigt ? Apprendre les maths en dormant, ce serait un peu comme manger du chocolat sans prendre un gramme : magique et terriblement pratique.
Mais, soyons honnêtes, est-ce vraiment possible ? Est-ce qu’écouter un cours de maths pendant qu’on rêve peut nous transformer en Einstein du jour au lendemain ? Eh bien… ce n’est pas si simple. Pourtant, le sommeil joue un rôle bien plus important dans l’apprentissage que tu ne l’imagines. Et oui, les grands savants, ceux qui ont illuminé l’humanité, t’affirmeraient que dormir a parfois été la clé de leurs découvertes les plus brillantes.
Alors, mythe ou réalité ? En vrai, un peu des deux. On explore ça ensemble ?
Que se passe-t-il dans ton cerveau quand tu dors ?
D’abord, un petit détour par la science, mais promis, je te garde avec moi, pas de jargon insupportable ici.
Quand tu dors, ton cerveau ne s’arrête pas, loin de là. Au contraire, il est en mode “métro de nuit” : nettoyage des toxines accumulées dans la journée, consolidation des souvenirs et rangement des informations dans les tiroirs appropriés. C’est un peu comme un ordinateur qui organise ses fichiers pour libérer de l’espace et améliorer ses performances.
Les chercheurs ont montré que le sommeil aide à fixer ce que tu as appris pendant la journée. Quand tu t’attaques à des concepts mathématiques complexes (comme les séries ou cette foutue équation différentielle qui te donne des cauchemars), ton cerveau continue de les “travailler” même quand tu dors.
Mieux encore, certaines phases du sommeil, notamment le sommeil paradoxal, sont associées à la résolution de problèmes. Les idées et souvenirs se mélangent, parfois de manière inattendue, et ton cerveau trouve des connexions que tu n’aurais jamais envisagées en étant éveillé.
Les rêves des savants : dormir pour mieux penser
Laisse-moi te raconter une histoire que tu adoreras glisser en soirée pour épater la galerie. Un soir, August Kekulé, chimiste du XIXe siècle, n’arrivait pas à résoudre un problème de structure moléculaire. Il décide de lâcher prise et de s’accorder une petite sieste (franchement, on valide). En dormant, il rêve d’un serpent qui mord sa propre queue, formant un cercle. Réveillé avec ce “eureka” joyeux, il comprend qu’il venait de visualiser la structure cyclique du benzène. Pas mal, non ?
Et il n’est pas le seul à avoir eu des révélations nocturnes. Henri Poincaré, mathématicien célèbre, racontait que ses idées les plus brillantes surgissaient souvent après une bonne nuit de sommeil. Même Albert Einstein, avec sa théorie de la relativité, a reconnu l’importance de ces moments de “lâcher prise” pour laisser son cerveau travailler en arrière-plan.
Moralité ? Si même les grands savants lâchent leurs calculs pour aller dormir, toi aussi, tu peux arrêter de te torturer sur ce problème de géométrie qui refuse de coopérer. Parfois, une bonne sieste vaut mieux que trois heures de cogitation.
Mais apprendre en dormant, au sens strict, c’est possible ?
Alors, venons-en à cette idée d’écouter des cours de maths en dormant. Est-ce que ça marche ? La réponse courte : non, pas vraiment.
Des études ont testé ce qu’on appelle l’hypnopédie (ou “apprentissage pendant le sommeil”). Par exemple, des chercheurs ont fait écouter des leçons ou des mots à des participants pendant qu’ils dormaient. Résultat ? Les souvenirs créés de cette manière sont extrêmement faibles, voire inexistants.
Pourquoi ? Parce que pour apprendre activement, ton cerveau doit être conscient, concentré et capable de traiter les informations en profondeur. Or, pendant le sommeil, il est occupé à consolider ce que tu as déjà appris, pas à ingérer du neuf.
Cela dit, il existe une exception intéressante : la réactivation ciblée de souvenirs. Si tu écoutes des sons ou sens des odeurs associés à ce que tu as étudié (par exemple, une musique que tu as écoutée en révisant une formule mathématique), ton cerveau peut renforcer ces souvenirs pendant la nuit. Ce n’est pas de la magie, mais c’est une piste fascinante.
Comment tirer parti du sommeil pour progresser en maths ?
D’accord, on ne peut pas tout apprendre en dormant, mais on peut booster ses performances grâce au sommeil. Voici quelques astuces simples à mettre en pratique :
• Travaille juste avant de dormir. Relis un chapitre, revois un exercice ou répète une formule compliquée avant de te coucher. Ton cerveau la consolidera pendant la nuit.
• Lâche prise. Si tu bloques sur un problème, arrête-toi et va te coucher. Beaucoup de grandes idées surgissent après une nuit de repos.
• Respecte ton sommeil. Les maths, c’est déjà assez dur, pas besoin de se compliquer la vie avec des nuits blanches. Une bonne nuit (7 à 9 heures, selon ton âge) améliore la mémoire, la créativité et la concentration.
• Évite les écrans avant de dormir. Oui, je sais, c’est pénible à entendre, mais la lumière bleue (la luminosité de tous les écrans) peut perturber ton sommeil. Lis un livre ou, mieux encore, révise une fiche de maths.
Une seule consigne : arrêter les écrans une heure avant de dormir.
Et si on rêvait tous un peu plus ?
Alors, apprendre les maths en dormant, mythe ou réalité ? Disons que le sommeil est un allié de poids pour consolider ce que tu as déjà appris, mais il ne remplacera jamais l’effort conscient et l’entraînement (eh oui, désolée pour ceux qui espéraient une solution miracle).
Mais retiens ceci : le sommeil, c’est un outil puissant pour ton cerveau. Il te permet de te réveiller avec des idées claires, de résoudre des problèmes autrement insolubles, et parfois même de trouver des solutions inattendues.
Alors la prochaine fois que tu bloques sur une équation, au lieu de te désespérer, prends exemple sur les savants : lâche ton stylo, éteins la lumière et file au lit. Qui sait, peut-être qu’un “eurêka” t’attend au réveil.
Et toi, as-tu déjà eu une révélation mathématique après une bonne nuit de sommeil ? Partage tes anecdotes dans les commentaires, je suis curieuse !
Si tu veux en savoir davantage, cet article du magazine « Sciences Humaines » fait le point sur les connaissances actuelles autour du « Bien dormir pour mieux apprendre« .
Le Réseau Canopé, comité scientifique du Ministère de l’Éducation Nationale, de la Recherche et des Sports fait la synthèse de la recherche et des recommandations sur l’influence du sommeil sur la cognition.
Et si, au lieu d’attendre la nuit, tu essayais une petite sieste stratégique pour mieux assimiler tes maths ? Des études montrent que des siestes courtes, d’environ 20 à 30 minutes, peuvent booster la mémorisation et la créativité.
Pourquoi ça marche ? Pendant la sieste, ton cerveau entre rapidement dans une phase légère de sommeil, idéale pour renforcer les connexions neuronales créées lors de l’apprentissage. Certains l’appellent même le “reset” de l’après-midi, parfait pour débloquer un problème qui semblait insoluble.
Astuces pour une sieste efficace :
• Trouve un endroit calme et confortable.
• Mets un réveil pour éviter de dépasser 30 minutes (sinon, gare à la tête dans le pâté).
• Fais-la entre 13h et 15h, après le déjeuner, quand ton corps est naturellement un peu plus “lent”.
La prochaine fois que tu bloques sur un exercice, au lieu de te noyer dans du café, essaie une petite sieste. Tu pourrais bien te réveiller avec une solution brillante !
Vous vous demandez peut-être pourquoi certains élèves voient leurs notes s’envoler en maths après quelques mois de cours particuliers réussis, tandis que d’autres patinent encore, malgré un investissement financier (et moral) non négligeable ? Je ne vais pas faire durer le suspense. Le secret, c’est l’engagement, le réel investissement de l’élève dans cette seconde chance que représentent les cours particuliers et le fait de disposer d’un prof à domicile une ou deux fois par semaine.
C’est un vrai luxe. Et le luxe a un prix. Pour les parents, c’est le prix de l’heure de cours pour rémunérer le travail du professeur. Pour les élèves, c’est la prise de conscience de la nécessité d’un changement radical. Les comportements qui ont conduit à la difficulté rencontrée ne conviennent pas ; il faut en changer. Et pas seulement constater mollement puis passer à autre chose. Il est temps de décider de changer.
Pour mieux comprendre, imaginez une réglette, une sorte de jauge : une échelle de 1 à 10 qui reflète le degré d’engagement de l’élève. Cette jauge évolue en fonction de sa participation active, de son travail personnel, de son organisation et de son écoute des consignes. Plus la jauge grimpe, plus les résultats suivent. Tout se joue donc sur une notion clé : l’engagement. Et ce n’est propre ni à mes cours, ni aux cours particuliers en général, mais à toute la sphère éducative, ainsi qu’en témoigne cet article du réseau national Canopé.
Oui, c’est aussi simple et aussi exigeant que ça.
Une prise de conscience indispensable
Décrocher en maths, ça arrive à tout le monde. Parfois, c’est une formule qui nous dépasse, une équation trop capricieuse… et hop, on perd pied. Mais se réinscrire dans une dynamique de progression, ce n’est pas comme appuyer sur un interrupteur. Prendre des cours particuliers, c’est d’abord un vrai engagement. Et cet engagement, il doit venir de l’élève lui-même.
Avant de commencer, une bonne discussion entre parents et enfant est essentielle. Pourquoi prendre ces cours ? Quels objectifs ? Rattraper un retard ou viser une mention ? Une fois les enjeux clairs, l’idéal est de poser une sorte de contrat moral : l’élève promet d’écouter, de travailler entre les séances, et moi, son professeur particulier, je m’engage à lui donner toute mon énergie et mes meilleures astuces. En clair : je ne fais pas de miracles, mais je crois être performante en pédagogie des maths… et en motivation !
La position des curseurs personnels est assez facile à établir lors du constat de départ. Tout l’enjeu est de les pousser vers la zone verte.
Pour aider à visualiser cet engagement, imaginons donc une jauge, avec un curseur qui évolue sur une échelle de 1 à 10. Ce curseur, c’est l’élève qui le fait progresser, en fonction de son implication dans différents domaines :
Participation active au cours : poser des questions sur le cours et les exercices déjà faits jusqu’à être sûr d’avoir aussi bien compris la théorie que sa mise en pratique.
Travail personnel : réviser le cours en appliquant la méthode des révisions espacées, refaire les exercices d’application autant de fois que nécessaire jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement justes. Et enfin, respecter mes consignes, car elles sont adaptées au profil de l’élève.
Organisation régulière : respecter un planning de travail.
Utilisation des remarques du professeur : intégrer les conseils dans les exercices et révisions.
Quand tous ces critères atteignent le niveau maximum, les progrès sont garantis.
Une élève qui a pris la main… et le pouvoir !
Permettez-moi une petite anecdote. L’an dernier, Claire, une élève de Seconde, m’appelle à l’aide : « Sophie, je n’y arrive pas, je suis nulle en maths ! » Après une heure à discuter, on découvre que Claire n’est pas nulle. Juste, elle avait décidé qu’elle ne comprenait rien. Alors, on a établi un plan : un tableau blanc dans sa chambre, des exercices tous les jours, et surtout, une habitude bien claire. Une fois par semaine, elle m’envoyait ses trois questions les plus difficiles. Elle s’y est tenue… et ses notes sont passées de 7 à 14 en quatre mois. Sa recette ? La discipline.
Sur notre jauge imaginaire, Claire a démarré à 3 et a progressivement atteint 9 grâce à son organisation et à sa persévérance. Cette progression lui a donné confiance et envie d’aller encore plus loin.
Investir… à trois
Le saviez-vous ? Quand on se lance dans des cours particuliers, il y a trois parties prenantes : l’élève, les parents et le professeur. Les parents investissent leur argent, bien sûr, mais surtout leur espoir que leur enfant retrouve confiance. Le professeur, lui, investit son temps et son énergie à répéter encore et encore que, oui, la réciproque du théorème de Pythagore, ça vaut le coup de s’en souvenir (et, oui, ça tombe au Bac).
Mais tout ça n’a de sens que si l’élève investit aussi : son attention, son temps et un brin d’humilité. Parce que oui, ce n’est pas toujours marrant d’entendre « cet exercice, tu le referas en entier pour demain ». Pourtant, chaque correction, chaque répétition rapproche de l’objectif. C’est comme une chaîne : si l’un des maillons lâche, ça ne tient plus.
Une anecdote d’engagement… et de non-engagement
Parfois, l’engagement fait toute la différence. Prenons deux exemples opposés. Une élève de collège, que j’appellerai Juliette, avait 5 de moyenne et ne voulait pas suivre de cours particuliers, surtout si c’était sa mère qui l’exigeait. Mais sa maman a insisté fortement. Malgré mes efforts pour motiver Juliette, elle n’a jamais dépassé 2 sur la jauge d’engagement. Résultat : au bout de deux mois, elle a arrêté les cours.
À l’inverse, Maxime, élève de Première avec 5 de moyenne au premier trimestre, a montré un engagement total dès nos premiers cours. Il posait des questions, appliquait les conseils, et montait sa jauge progressivement jusqu’à 10. En un trimestre, il est passé à 16 de moyenne, confirmant que l’investissement personnel est la clé.
La magie existe… mais elle a ses limites
Parfois, des parents me disent : « Vous avez fait des miracles avec mon fils ! » Eh bien, merci, mais non. Je ne suis pas une magicienne. En revanche, quand un élève met du sien, les résultats dépassent souvent nos attentes.
Prenez Igor, par exemple. Arrivé en cours de Terminale avec 5 de moyenne, il a fini l’année avec un 10 au Bac. Alors oui, il n’a pas eu de mention, mais on parle d’un garçon qui avait décidé que les maths étaient un cauchemar. Sa méthode ? Apprendre à poser des questions. « Sophie, pourquoi le prof a fait comme ça ? » Et quand je dis poser des questions, je parle de trente par séance. Trente ! Mais c’était son élan, sa volonté de comprendre, qui a tout changé.
Si vous hésitez à prendre des cours particuliers pour votre enfant, demandez-lui simplement s’il est prêt à essayer et à se donner une chance. Alors, il n’est pas nécessaire qu’il s’engage totalement dès le départ. Mais au moins qu’il décide d’essayer. Mon rôle, en tant que professeur, sera de m’efforcer de transformer cet élan initial en un véritable engagement au fil des séances. Cela passe par un accompagnement bienveillant et motivant, où l’élève pourra progressivement se reconnaître dans ses efforts et ses progrès.
Finalement, prendre des cours particuliers, c’est comme planter un arbre. On ne verra pas les fruits tout de suite. Mais en arrosant avec discipline, persévérance et un peu de soleil (coucou les parents !), les résultats finiront par fleurir.
Alors, prêts à vous engager dans cette belle aventure ? On commence quand vous voulez… et je promets que je ne parlerai pas de théorèmes aux premiers rendez-vous… ou presque.
Être parent, c’est jongler avec une infinité de casquettes : chef cuistot, coach sportif, et parfois… prof de maths à temps partiel ! Mais que faire quand votre dernier souvenir d’équations remonte à une vieille feuille jaunie de terminale ? Rassurez-vous : on peut aider son enfant en maths sans avoir à réviser le théorème de Thalès la nuit, à condition d’avoir un minimum d’aptitude à poser des questions rationnelles et à adopter une approche scientifique.
Voici quelques astuces simples et efficaces pour débloquer les situations tendues (et éviter les drames au moment des devoirs).
1. Créez un environnement propice aux maths
Première étape : le cadre. Faire des maths dans une cuisine envahie par le bruit de la télé et l’odeur de lasagnes qui cuisent, ce n’est pas idéal. Prévoyez un espace calme et bien éclairé. Pas besoin d’un bureau high-tech ; une table propre et une chaise confortable suffisent.
Et pourquoi ne pas y ajouter une petite touche ludique ? Un tableau blanc pour gribouiller des calculs, des post-it pour noter des formules… Vous verrez, parfois, dessiner un parallélogramme sur un tableau fait toute la différence.
« Mais Sophie, je n’ai pas le budget pour un tableau blanc ! » Pas de panique ! Une simple pochette plastique glissée sur une feuille blanche et un feutre effaçable font des merveilles. (Astuce testée et approuvée par des parents astucieux.)
2. Posez des questions plutôt que de donner des réponses
C’est tentant de dire : « Attends, je vais te montrer comment faire ! » Mais attention : ce n’est pas à vous de devenir l’expert. Votre rôle, c’est d’aider votre enfant à réfléchir par lui-même.
Posez des questions simples, comme :
« Qu’est-ce que tu cherches à trouver ici ? »
« Est-ce que ton cours parle de ça ? Si tu as des doutes, n’hésite pas à consulter tes notes ou à vérifier directement dans ton manuel. Parfois, la réponse est sous tes yeux ! »
« Tu as déjà fait un exercice similaire ? »
« Quelle est la première étape selon toi ? »
Ces questions demandent tout de même un minimum de vue d’ensemble et une approche scientifique pour guider efficacement, alors n’hésitez pas à consulter le cours ou des ressources en ligne si nécessaire.
L’idée, c’est de guider sans imposer. Et oui, c’est un peu comme si vous jouiez au psy des maths. Soyez patient : il faut souvent reformuler pour que la lumière jaillisse dans leur regard (cette petite étincelle vaut tout l’or du monde, non ?).
3. Transformez les maths en jeu
Les maths peuvent sembler barbantes. Mais si on les transforme en défi ou en jeu, tout change ! Cela dit, avoir une compréhension de base des concepts peut grandement aider à rendre ces jeux efficaces et pertinents pour votre enfant. Par exemple :
Utilisez des objets du quotidien. Faites des fractions avec une pizza (à condition de ne pas la manger trop vite). Ou mesurez la surface de la table avec des cahiers.
Instaurez un challenge. « Combien de problèmes peux-tu résoudre en 10 minutes ? » (Les chronos, ça motive toujours.)
Intégrez les maths dans la vie réelle. Quand vous faites les courses, demandez-lui de calculer combien vous économisez avec une promo. (Et vous, vous passez pour un génie de la gestion familiale.)
Et si vraiment votre enfant refuse les jeux… racontez-lui que les maths sont comme un jeu vidéo avec des niveaux à passer. Et que parfois, il faut perdre pour apprendre. (Attention, ça marche mieux avec les geeks.)
Glisser subtilement les maths dans les petites actions quotidiennes pour éveiller la curiosité et l’envie de comprendre.
4. Acceptez vos limites
Voici une vérité universelle : vous n’avez pas besoin d’avoir toutes les réponses. Oui, même si votre ado vous lance : « Mais toi, t’as fait des maths, non ?! »
Répondez honnêtement :
« Oui, mais c’était il y a longtemps. Je ne sais pas tout, mais je peux t’aider à chercher. »
Google est votre allié. YouTube regorge de vidéos pédagogiques. Vous trouverez une suggestion de quelques bons outils gratuits dans cette page. Et si besoin, faites appel à un prof particulier. (Promis, on ne mord pas.)
Un parent m’a raconté une anecdote marrante : son fils était persuadé qu’elle connaissait toutes les formules par cœur. Quand elle a sorti discrètement son téléphone pour vérifier une réponse, il a compris qu’elle était humaine, elle aussi. Depuis, ils apprennent ensemble. Et franchement, c’est tout ce qui compte.
5. Valorisez les efforts, pas seulement les résultats
Enfin, la meilleure façon d’aider votre enfant, c’est de lui montrer que l’important, c’est de progresser. Pas d’être parfait.
Félicitez-le pour chaque petit pas :
« Bravo, tu as compris cette étape ! »
« Je vois que tu as bien essayé de t’appliquer. »
« C’est OK de ne pas réussir du premier coup. Tu vas y arriver. »
Les maths, c’est un marathon, pas un sprint. Et vous êtes son coach. Pas besoin de crier à chaque défaite ; encouragez-le à rester dans la course.
Vous n’êtes pas seul dans cette aventure
Voici les étapes simples pour aider votre enfant en maths :
Créez un environnement calme et adapté pour travailler.
Posez des questions ouvertes pour stimuler sa réflexion.
Utilisez des jeux ou des exemples concrets du quotidien pour rendre les maths ludiques.
Acceptez de chercher ensemble lorsque vous ne savez pas.
Valorisez les efforts à chaque petit progrès.
Aider son enfant en maths, ce n’est pas être un génie des nombres. C’est être présent, patient, et lui montrer qu’il peut y arriver, même quand c’est dur.
Et rappelez-vous : demander de l’aide n’est jamais un échec. Au contraire, c’est une preuve d’intelligence. Si votre enfant comprend ça, il est déjà sur la bonne voie.
BONUS GRATUIT !
Si vous voulez être encore plus performant(e) aider votre enfant en maths, je vous offre cet e-book gratuit : « 10 astuces pour réussir ses devoirs de maths« . Mais dépêchez-vous, cette ressource est offerte pour une durée limitée ! Et en plus, vous bénéficierez de conseils tout aussi gratuits une fois par mois pour garder une longueur d’avance.
Alors, prêts à devenir les alliés n°1 des maths ?
PS : Si cet article vous a plu, pensez à le partager avec d’autres parents débordés. On est tous dans le même bateau, après tout !
“Becoming is better than being.” Traduction : « Devenir est mieux qu’être. »
Carol Dweck
Imaginez un élève devant une équation. Elle semble imbattable, comme un boss final dans un jeu vidéo. Deux réactions possibles : “Je ne suis pas fait pour ça” ou “C’est difficile, mais je vais y arriver”. À votre avis, laquelle fera avancer cet élève ?
C’est ici qu’entre en scène le concept de Growth Mindset, ou mentalité d’évolution. Inventé par la psychologue américaine Carol Dweck, ce concept pourrait bien révolutionner votre façon de voir l’apprentissage… et même les maths ! Oui, oui, les maths !
Dans cet article, on plonge dans cet état d’esprit transformateur, ce switch mental cher à la PNL (Programmation Neuro-Linghuistique) de Richard Brandler. On découvre pourquoi il est crucial pour progresser et surtout, comment l’appliquer dans l’univers des chiffres et des équations. Vous allez voir, c’est bien plus simple (et fascinant) qu’il n’y paraît.
Qu’est-ce que le Growth Mindset ? Une histoire de croyances
Le Growth Mindset, ou mentalité de croissance, est un concept développé par Carol Dweck, professeure à l’université de Stanford, dans les années 1980. Elle a passé des années à étudier pourquoi certaines personnes réussissent mieux que d’autres dans des situations identiques. Le résultat ? Tout se joue dans la manière dont nous percevons nos capacités.
Deux mentalités s’opposent :
La mentalité rigide : croire que nos capacités sont innées, gravées dans le marbre (“Je suis mauvais en maths”, point barre).
La mentalité de croissance : croire que nos capacités peuvent se développer avec de l’effort et des stratégies adaptées (“Je ne comprends pas encore, mais je vais progresser”).
Dweck explique que la mentalité rigide nous enferme dans une peur de l’échec et de la remise en question. Alors que la mentalité de croissance nous pousse à voir les erreurs comme des opportunités d’apprentissage. Et c’est ça la clé.
Vous connaissez cette petite voix intérieure qui dit : “Et si je n’étais pas assez intelligent(e) ?” Avec une mentalité de croissance, cette voix devient : “C’est un défi, mais je peux apprendre”. Le changement est subtil, mais puissant.
Passionnante conférence du docteur Carol Dweck. Pour en profiter pleinement si vous n’êtes pas à l’aise en anglais, allez dans les réglages et choisissez sous-titres traduits automatiquement en français.
Pourquoi est-ce essentiel pour apprendre les maths ?
Combien d’élèves se sentent bloqués parce qu’ils pensent ne pas avoir “ce qu’il faut” ? Trop souvent, on associe la réussite en maths à un âge d’or mythique : “Il ou elle est doué(e), moi non”.
Pourtant, personne ne naît génie des maths. Pas même Einstein.
Avec une mentalité de croissance, on comprend que les compétences mathématiques, comme un muscle, se développent avec de l’exercice. Voici quelques raisons pour lesquelles ce mindset change tout :
Les erreurs deviennent des alliées
Une étude célèbre menée par Carol Dweck et ses collègues a révélé que les cerveaux des personnes avec une mentalité d’évolution réagissent de manière différente face aux erreurs. En utilisant des techniques d’imagerie cérébrale, les chercheurs ont observé une activité accrue dans les zones liées à l’apprentissage chez ces individus, même lorsque leurs réponses étaient incorrectes.
Pour eux, une erreur n’est pas un échec irrévocable mais une opportunité d’analyser, de corriger et de comprendre. En réalité, c’est par ce processus d’ajustement que le cerveau construit de nouvelles connexions neuronales. En clair, chaque erreur devient un pas de plus vers la maîtrise
Et pourquoi cela change tout ? Parce que cela transforme la perception de l’échec : au lieu d’être paralysés par la peur de se tromper, les apprenants se sentent encouragés à explorer, tester et repousser leurs limites. Ce simple changement de perspective peut littéralement révolutionner la façon dont nous abordons l’apprentissage – en maths, et bien au-delà !
La persévérance remplace l’impuissance
En maths, il est tentant d’abandonner devant un problème complexe. Prenons l’exemple d’un élève qui bloque sur une équation quadratique. Plutôt que de déclarer « Je ne suis pas fait pour ça », il pourrait essayer une approche différente : dessiner une parabole pour visualiser la solution ou revoir les bases de factorisation. Chaque tentative est une occasion de renforcer ses compétences.
Un autre exemple : imaginez un enfant apprenant ses tables de multiplication. Au lieu de dire « Je suis mauvais en calcul mental », il peut transformer l’apprentissage en jeu avec des cartes flash ou des applications interactives. Peu à peu, ce qui semblait insurmontable devient plus accessible.
La science appuie ce constat. Des études montrent que persévérer, même dans l’erreur, stimule la plasticité neuronale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se reconfigurer pour mieux apprendre. Avec une mentalité d’évolution, l’échec est simplement une étape vers le succès, un signal que le cerveau peut adapter ses stratégies pour aller plus loin. Et c’est là que tout change.
Avec seulement un léger changement d’état d’esprit, un enfant battu d’avance devient un. super-héros des maths.
On développe des stratégies adaptées
Avec un Growth Mindset, on cherche activement des solutions différentes, des moyens alternatifs d’aborder un problème. Et devinez quoi ? C’est exactement ce que demande la résolution de problèmes mathématiques.
Comment l’adopter concrètement dans l’apprentissage ?
OK, très bien, mais comment faire pour cultiver cette fameuse mentalité de croissance, surtout en maths ? Voici quelques pistes pratiques – que vous soyez élève, parent ou enseignant.
Changer son langage
Remplacez définitivement (C’est une vraie décision consciente) “Je ne suis pas bon en maths” par “Je ne comprends pas encore”.
Ajoutez toujours un “encore” à la fin de vos phrases quand vous parlez de compétences non acquises. Cela change votre perception et celle des autres.
Valoriser les efforts, pas juste les résultats
Parents : félicitez l’effort, même si la réponse est incorrecte (“Je vois que tu as cherché une solution originale”).
Enseignants : mettez en avant le processus de réflexion des élèves, pas seulement la bonne réponse.
Réinterpréter les échecs
Chaque erreur est une donnée. Les plus grands scientifiques, artistes ou inventeurs ne se sont jamais arrêtés à leurs premiers échecs.
Faites de vos échecs une opportunité : posez-vous ces deux questions « Qu’est-ce qui n’a pas marché ? » et « Que puis-je changer pour progresser ? ».
Utiliser des ressources adaptées
Vidéos explicatives, jeux mathématiques interactifs, groupes de soutien… Les outils ne manquent pas. Si une méthode ne marche pas, essayez-en une autre !
Incorporer l’humour
Dédramatisons ! Un problème trop complexe ? Prenez une pause et dites-vous : « Alors là, mon cerveau est au niveau escargot, mais bon, il avance quand même ! ».
Le concept de Growth Mindset nous rappelle que personne n’a un plafond prédéfini hormis celui de nos propres croyances limitantes. Oui, même en maths ! Le plus important, c’est de développer une attitude ouverte face à l’apprentissage, aux erreurs et à soi-même.
Alors, si aujourd’hui vous hésitez encore à croire en vos capacités ou celles de vos enfants, pensez-y : avec un peu de persévérance et une pointe de mentalité de croissance, tout devient possible. Même transformer une aversion pour les maths en… un véritable plaisir ?
Prêts à changer de mindset et à conquérir les maths ? Allez-y, le prochain défi n’attend que vous !
Bibliographie
Le livre de Carol S. Dweck a été traduit en français sous le titre « Changer d’état d’esprit : Une nouvelle psychologie de la réussite » aux éditions Mardaga en mai 2010. Ce livre est disponible en version brochée et en livre audio. Une édition plus récente, intitulée « Osez réussir ! : Changez d’état d’esprit« , a été publiée en 2021, toujours chez Mardaga. Ces ouvrages explorent en profondeur le concept de « Growth Mindset » et offrent des conseils pratiques pour adopter une mentalité de croissance dans divers aspects de la vie, y compris l’apprentissage des mathématiques.
La procrastination… ce drôle de phénomène qui transforme une petite séance de maths en une montagne infranchissable. Si vous (ou votre ado) remettez toujours vos équations au lendemain, sachez que vous n’êtes pas seuls. C’est humain, presque un sport national chez certains. Le principe est simple : si vous avez un devoir à rendre dans huit jours, c’est toujours plus intéressant d’attendre la veille au soir, histoire de bien paniquer.
Mais si on veut progresser, il faut bien finir par s’y mettre. Alors, laissez-moi vous partager quelques astuces qui ont fait leurs preuves. Vous verrez, ça change tout (ou presque) !
1. Fixez un micro-objectif
Pas de « je vais tout réviser aujourd’hui« . Non. Dites-vous plutôt : « Je vais juste comprendre cette question aujourd’hui. » Ça peut être une petite équation, un graphe… un truc accessible. Et une fois que c’est fait ? On respire, et on peut même enchaîner si on se sent motivé.
Ca me rappelle quand je devais motiver ma fille à faire ses devoirs et qu’elle s’affalait, catastrophée, en se lamentant : « J’y arriverai jamais. J’ai une mon-ta-gne de travail« . Je lui disais : Imagine que tu sois réellement au pied d’une montagne et que tu dois la gravir. Si tu fixes ton regard sur le sommet, si haut, si lointain, tu n’auras qu’une envie : te coucher au bord du chemin et soupirer. Alors essayons une autre attitude.
Baisse les yeux. Tu vois le chemin ? C’est celui qui mène au sommet. Regarde ses petits cailloux, ses pierres proéminentes. Avance ton pied droit puis le gauche, c’est bien. Evite les trous et les bosses, respire et garde le rythme. Tu as vu ? Tu as déjà atteint le premier virage du sentier, sans t’en apercevoir. Allez, continue, le nez au sol. Dans pas longtemps, tu découvriras que tu es arrivée en haut et tu pourras adminrer le paysage.
2. Instaurez une routine agréable
Je sais, « routine », ça sonne ennuyeux. Mais c’est tout l’inverse : imaginez 15 minutes après le dîner, avec un thé ou un chocolat chaud, juste vous et les maths. On associe ça à un moment agréable, et hop, le cerveau s’y habitue. (Et non, Netflix n’est pas une récompense au milieu, désolée.)
3. Pomodoro : l’arme secrète des procrastinateurs
C’est simple et redoutable. 25 minutes de travail, 5 minutes de pause. C’est court, mais efficace. Vous allez voir, c’est comme si les maths devenaient une mission ultra-focus. Bonus : une fois que vous commencez, il est souvent plus facile de continuer.
4. Dites adieu aux distractions
Soyons honnêtes : réviser avec TikTok ou Instagram qui clignotent en arrière-plan, c’est comme essayer de lire en plein concert. Éteignez tout. Oui, même ce groupe WhatsApp qui « ne prend que deux secondes« . Faites-vous une bulle, juste pour les maths.
Même vous, vous le savez : le téléphone est l’ennemi de vos révisions. Alors, de votre propre initiative (parce que c’est insupportable qu’un adulte l’impose), vous l’éteignez (oui, off, pas de mode silencieux, pas de vibreur) et vous le rangez dans le tiroir. Non, pas sur la table. Hors de vue. Ce sera encore plus intéressant de découvrir ce que vous n’avez pas vraiment raté quand vous le rallumerez.
5. Riez de vos erreurs (oui, sérieusement)
Vous avez calculé que 2 + 2 = 22 ? Parfait ! On va pas se mentir : c’est faux. Mais ça veut dire que vous avez essayé. Les erreurs, c’est un tremplin. Relisez, comprenez ce qui a coincé, et passez à la suite. C’est là que l’apprentissage se fait. Et franchement, tout le monde s’est déjà planté. Moi, j’ai un tableau plein d’anecdotes absurdes si vous voulez.
6. Récompensez vos efforts (un petit plaisir, ça motive)
Un problème résolu, une récompense. Ça peut être un biscuit (gaffe au sucre quand même), un épisode de votre série préférée, ou même un simple « bien joué ! » dans votre tête. Parce que oui, vous méritez de célébrer chaque victoire. Mais bon, on évite les croissants au Nutella à chaque addition.
7. Travaillez à plusieurs, mais choisissez bien vos coéquipiers
Rien de pire qu’un partenaire qui parle tout le temps ou regarde son téléphone en douce. Trouvez quelqu’un qui est à votre niveau, ou mieux, un poil au-dessus. Ça aide à progresser, et en bonus, vous riez ensemble quand vous êtes bloqués sur une question tordue.
8. Changez de sujet pour éviter l’ennui
Les maths, c’est vaste. Si les fractions vous donnent des boutons aujourd’hui, passez aux graphes ou aux statistiques. Varier les sujets peut relancer votre intérêt, et en plus, vous progressez sur plusieurs fronts à la fois. Un peu comme un entraînement multi-sports, mais en moins fatigant.
Moi, je suis du matin (une fois levée. Mais ça, c’est une autre histoire qui n’intéresse personne ici). D’autres adorent le soir. Trouvez ce moment où votre cerveau est le plus alerte. Et oui, éviter les sessions tardives quand vous êtes déjà en mode zombie, ça compte aussi.
10. Pensez à la vraie raison derrière tout ça
Pourquoi apprenez-vous les maths ? Pas juste pour passer un contrôle, un examen ou embellir votre dossier scolaire pour Parcoursup. Mais pour comprendre comment fonctionne le monde, calculer un pourboire sans stresser, ne pas vous faire avoir dans une négo ou même un jour expliquer à quelqu’un d’autre. Et si ça, ce n’est pas motivant, je ne sais pas ce qui l’est.
Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.