Monica Neagoy : rendre les mathématiques accessibles à tous

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C’est drôle comme la simple évocation du mot « mathématiques » fait fuir certains et briller les yeux des autres. Mais pourquoi ce fossé ? Monica Neagoy, experte en pédagogie et mathématicienne passionnée, s’est donné une mission : rendre les mathématiques accessibles à tous. Ce n’est pas un rêve idéaliste, c’est un projet concret. Armée de la célèbre Méthode de Singapour et d’une pédagogie aussi rigoureuse que ludique, elle parcourt le monde pour rendre les mathématiques accessibles, passionnantes et, osons le dire, carrément cool. Si vous avez croisé son nom récemment – peut-être dans l’émission Quotidien – vous avez sûrement senti son énergie communicative. Mais qui est vraiment Monica Neagoy, et en quoi sa vision révolutionne-t-elle l’apprentissage des maths ? Attachez vos ceintures, on plonge dans un univers où les chiffres prennent vie.

Une vie dédiée aux maths et aux élèves : qui est Monica Neagoy ?

Monica Neagoy n’est pas seulement une mathématicienne. C’est une véritable globe-trotteuse de la pédagogie, une experte qui a passé sa vie à décortiquer les rouages de l’apprentissage des maths pour les rendre accessibles à tous. Née d’une double culture franco-américaine, elle a étudié dans des systèmes éducatifs variés, en Asie, en France et aux États-Unis, où elle a décroché un doctorat en didactique des mathématiques.

Mais ce n’est pas tout. Professeure à l’Université de Georgetown, directrice de projets pour la National Science Foundation à Washington, conférencière internationale… Monica a multiplié les casquettes avec une constante : son amour pour l’enseignement. Son objectif ? Aider les élèves à comprendre les maths profondément, au lieu de les survoler comme on résout des énigmes par automatisme.

Et c’est là qu’intervient sa grande spécialité : la Méthode de Singapour. Depuis plus de deux décennies, Monica défend cette approche révolutionnaire, qui invite les élèves à passer du concret au pictural avant d’aborder l’abstraction. Une méthode qui mise sur la logique et la compréhension, plutôt que sur des techniques de mémorisation à court terme. Mais patience : on vous en parle en détail dans la prochaine section.

Avant d’entrer dans le vif du sujet avec la Méthode de Singapour, une question mérite qu’on s’y arrête : qu’est-ce qui rend Monica Neagoy si unique ? Sa pédagogie, bien sûr, mais aussi son énergie débordante et son sens de la créativité.

La Méthode de Singapour : une révolution pédagogique

La Méthode de Singapour n’est pas juste un effet de mode ; c’est une philosophie de l’apprentissage qui bouscule les codes traditionnels. Et Monica Neagoy en est l’ambassadrice hors pair. Mais au fait, c’est quoi exactement ?

La Méthode de Singapour repose sur l’acquisition d’une notion par nos sens physiques avant de les conceptualiser pour les manier plaus facilement. Comme ici, comprendre une proportionnalité.

Imaginez que vous deviez résoudre un problème comme « Combien de litres d’eau restent dans une piscine après qu’on en ait retiré la moitié ? ». Plutôt que de plonger directement dans les chiffres, la Méthode de Singapour propose trois étapes.

  1. Le concret : manipulez des objets réels, comme des gobelets d’eau.
  2. Le pictural : dessinez la situation avec des schémas simples.
  3. L’abstrait : enfin, passez à la résolution mathématique pure.

Ce passage graduel du tangible à l’abstrait aide les élèves à construire une compréhension solide des concepts. Et ce n’est pas qu’une théorie ! Dans les pays où cette méthode est appliquée, les résultats sont spectaculaires : des élèves plus autonomes, une meilleure capacité de résolution de problèmes et, surtout, un amour retrouvé pour les maths.

Monica Neagoy a adapté cette méthode pour les programmes français avec une série d’ouvrages. Dans L’approche de Singapour – Enseigner les mathématiques avec Monica Neagoy, elle offre des outils concrets aux enseignants. Ces livres regorgent d’exemples pratiques, de situations du quotidien et de conseils pour insuffler une dose de créativité dans chaque leçon.

Mais Monica ne se contente pas de manuels ou de conférences. Elle va plus loin, en ajoutant une touche artistique et théâtrale à ses interventions. Oui, oui, vous avez bien lu : des maths qui montent sur scène !

Quand les maths montent sur scène : l’art au service des chiffres

Si vous pensiez que les maths étaient juste une affaire de tableaux noirs et d’équations sans âme, Monica Neagoy est là pour vous prouver le contraire. En plus d’être mathématicienne, elle a une passion pour l’art et le théâtre. Et elle a eu une idée brillante : mêler les deux.

Avec son célèbre spectacle MathMagic Show, elle fait des maths une expérience interactive et immersive. Le public, qu’il soit composé d’enfants, de parents ou d’enseignants, découvre des concepts mathématiques à travers des jeux, des histoires et même des tours de magie. Oui, magie ! Par exemple, Monica utilise des énigmes géométriques pour émerveiller son public tout en enseignant des notions complexes de manière intuitive.

Mais pourquoi une telle approche ? Parce qu’elle sait que l’émotion joue un rôle clé dans l’apprentissage. L’émerveillement, la curiosité et l’interaction aident les élèves à intégrer les notions plus durablement. Et quoi de mieux qu’un peu de magie pour déclencher cet émerveillement ?

Après avoir exploré cette facette artistique, revenons à l’essentiel : la manière dont Monica inspire enseignants et élèves au quotidien, dans leurs salles de classe.

Un modèle pour enseignants et élèves

Monica Neagoy ne se contente pas de transmettre son savoir. Elle forme aussi des enseignants dans le monde entier. Ses conférences et ateliers, souvent accompagnés de vidéos et de ressources pratiques, permettent aux professeurs de changer leur regard sur les maths.

L’un des messages clés de Monica est de traiter les erreurs comme des opportunités. Trop souvent, les élèves redoutent les erreurs et finissent par détester les maths. Monica, elle, les transforme en points de départ pour des discussions enrichissantes. « Pourquoi ce raisonnement ne fonctionne-t-il pas ? Et si on essayait autrement ? » Ce genre de réflexion aide les élèves à développer leur esprit critique et leur résilience.

Les témoignages abondent : des enseignants disent redécouvrir leur métier grâce à Monica, et des élèves retrouvent confiance en eux. Que ce soit à travers ses livres, ses conférences ou ses spectacles, elle insuffle une véritable passion pour les maths.

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Monica Neagoy est bien plus qu’une experte en pédagogie. Elle est une inspiration, une passeuse de savoir qui rappelle que les maths ne sont pas une montagne infranchissable. Grâce à la Méthode de Singapour, son approche théâtrale et sa bienveillance envers les élèves, elle redéfinit l’apprentissage des mathématiques. Alors, si vous pensez encore que les maths sont ennuyeuses, laissez Monica vous prouver le contraire. Vous pourriez bien vous retrouver à aimer résoudre des équations. Oui, oui, c’est possible.

Le soroban : la méthode japonaise pour exceller en calcul mental que la France devrait envisager

le soroban ou boulier japonais
Temps de lecture 7 minutes

Vous avez sans doute regardé ces vidéos sur internet : des écoliers japonais, le regard concentré, tapotant sur un abaque imaginaire comme s’ils maîtrisaient un art martial numérique. En quelques secondes, voilà qu’ils résolvent des multiplications à plusieurs chiffres, le tout plus vite qu’une calculatrice. Cet outil, le soroban, n’est pas seulement un gadget exotique, mais un héritage pédagogique puissant au Japon. Pendant ce temps, en France, les élèves semblent bien plus patauds en calcul mental, et cela se reflète dans les classements internationaux comme le TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study), où nos jeunes ne brillent pas vraiment. Alors, pourquoi un tel fossé ? Et si le remède à nos lacunes en maths se trouvait dans un retour à des pratiques ancestrales comme le soroban ?

Le soroban, un abaque millénaire et ultra-moderne

Avant de plonger dans les enjeux éducatifs, parlons un peu de cet objet magique. Le soroban est un abaque japonais, une évolution du suanpan chinois. Cet outil, bien que simple dans son apparence, est un bijou de logique mathématique.
Composé de tiges verticales sur lesquelles coulissent des boules, le soroban représente les nombres en système décimal. Les colonnes correspondent aux unités, dizaines, centaines, et ainsi de suite, tandis que chaque boule a une valeur déterminée selon sa position.

Mais ne vous méprenez pas : ce n’est pas juste un jouet ancien pour s’amuser en classe. Le soroban calcul mental est une machine à muscler le cerveau. Les élèves qui maîtrisent la méthode Abacus développent une visualisation mentale si précise qu’ils finissent par calculer sans même toucher l’outil, en reproduisant son image dans leur esprit. On appelle cela la méthode du « soroban mental », et c’est là que la magie opère.

En France, où l’on insiste plutôt sur les algorithmes écrits et les calculatrices dès le collège, on pourrait trouver cette approche désuète. Pourtant, des études montrent que travailler avec des méthodes concrètes comme le soroban stimule des parties du cerveau liées à la concentration, à la mémoire et à la logique. Alors, pourquoi ne pas s’en inspirer ?

Avant de débattre des avantages du soroban, intéressons-nous à ce que disent les chiffres… malheureusement peu flatteurs pour la France.

TIMSS : quand la France ne brille pas en maths

En 2019, le TIMSS a confirmé ce que beaucoup redoutaient déjà : la France est à la traîne en mathématiques. Les élèves français se classent parmi les derniers des pays européens, notamment en calcul mental. Les raisons ? Une pédagogie trop abstraite, un manque de pratique régulière et, disons-le, un certain désamour des élèves (et parfois des enseignants) pour la discipline.

Pour comprendre, comparons avec le Japon. Là-bas, les élèves sont confrontés aux maths dès leur plus jeune âge avec des exercices concrets et progressifs. Le soroban joue un rôle essentiel, non seulement pour leur enseigner les bases du calcul, mais aussi pour renforcer leur confiance en leurs capacités. Au lieu de s’effrayer devant un problème complexe, ils le décomposent et l’abordent avec sérénité grâce aux outils qu’ils maîtrisent.

En France, à l’inverse, les méthodes actuelles misent beaucoup sur les outils numériques, mais ces derniers ne stimulent pas suffisamment les processus mentaux. Résultat ? Les élèves peinent à développer une véritable intuition mathématique. L’enseignement semble aussi souffrir d’une approche trop linéaire, où l’on suit un programme sans vraiment personnaliser ou varier les outils.

Mais ne soyons pas fatalistes : et si on s’inspirait du soroban pour réinventer l’apprentissage des maths en France ?

Pourquoi le soroban pourrait révolutionner l’enseignement en France ?

Intégrer le soroban dans les écoles françaises pourrait transformer l’approche des maths de plusieurs manières :

1. Une pédagogie ludique et engageante
Le soroban, avec son aspect visuel et manipulatif, capte l’attention des élèves. C’est bien plus engageant que des colonnes de chiffres tracées sur un tableau. En manipulant un objet concret, les enfants comprennent mieux les concepts abstraits comme les retenues ou les divisions. Ils jouent avec les maths, littéralement.

2. Une meilleure concentration et mémoire
La pratique du soroban demande une attention soutenue. Chaque erreur se reflète immédiatement sur l’abaque, obligeant l’élève à se corriger. De plus, lorsqu’ils passent au soroban mental, les enfants visualisent des opérations complexes, ce qui stimule la mémoire à court et long terme. En comparaison, les outils numériques tendent à externaliser ces fonctions.

3. Des compétences transférables
Apprendre avec un soroban ne se limite pas à résoudre des équations. Cette méthode développe des compétences utiles dans tous les domaines : persévérance, gestion des erreurs, et capacité à diviser un problème complexe en étapes simples.

Et cerise sur le gâteau : plusieurs enseignants français qui ont expérimenté le soroban rapportent un effet inattendu mais bienvenu. Les élèves qui, au départ, rechignaient devant les maths finissent par les adorer, car ils prennent plaisir à voir leurs progrès. Et ça, c’est un vrai changement de paradigme !

Cette vidéo (un reportage France3 Grand-Est) montre une compétition de calcul mental organisée par l’Académie des petits génies à Strasbourg. Des enfants de 5 à 15 ans, venus de différents pays, ont participé à cette compétition. Ils utilisent une méthode de calcul mental appelée « abacus« , qui consiste à manipuler mentalement un boulier. Cette méthode permet de calculer très rapidement des additions, soustractions, multiplications et divisions. La vidéo montre des enfants en train de calculer à toute vitesse, en bougeant leurs doigts devant leur visage. Certains enfants sont capables de calculer en moins d’une seconde ! La vidéo souligne également l’importance de l’entraînement et de la concentration pour réussir dans cette discipline.

Si le soroban a tant à offrir, pourquoi ne l’a-t-on pas encore intégré en France ? La réponse se trouve peut-être dans notre rapport culturel aux maths et à l’éducation.

Les obstacles et les solutions pour intégrer le soroban en France

Un problème de tradition éducative
En France, l’éducation repose encore sur un certain élitisme intellectuel. Les maths sont souvent enseignées de manière abstraite et théorique, comme une discipline destinée à sélectionner les meilleurs. Introduire le soroban, vu comme un outil « simple », pourrait être perçu comme un pas en arrière. Pourtant, les performances japonaises montrent qu’un retour au concret est tout sauf simpliste.

Un manque de formation des enseignants
Pour intégrer le soroban, il faudrait former les professeurs à son usage, ce qui demande du temps et des ressources. Mais ce n’est pas une mission impossible : des associations comme La Maison des Sorobans en France proposent déjà des ateliers. Avec une volonté politique et pédagogique, cela pourrait devenir une réalité dans les classes.

Une solution : commencer tôt et progressivement
Pourquoi ne pas introduire le soroban dès l’école primaire, en complément des outils traditionnels ? Les jeunes enfants sont naturellement attirés par les manipulations concrètes. En parallèle, on pourrait développer des programmes de formation pour les enseignants, avec des exemples inspirants venus du Japon.

Enfin, le soroban ne serait pas seulement une solution pour le calcul mental : il pourrait devenir un symbole d’innovation pédagogique, attirant l’attention des élèves et leur donnant confiance en leurs capacités.

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Le soroban, un outil du passé pour les maths de demain ?

Alors que la France cherche des solutions pour améliorer ses performances en mathématiques, pourquoi ne pas s’inspirer de l’exemple japonais ? Le soroban, à la fois simple et révolutionnaire, pourrait non seulement aider nos élèves à exceller en calcul mental, mais aussi changer leur rapport aux maths en général. Avec un peu de volonté, cette méthode pourrait être intégrée dans nos écoles et permettre à la France de retrouver sa place dans les classements internationaux.
Et qui sait ? Peut-être que dans quelques années, ce seront des écoliers français qui émerveilleront le monde avec des vidéos de calcul mental ultra-rapide. En attendant, sortons nos abaques !

La France à la traîne en maths : causes, solutions et lueur d’espoir

Il est temps que la France se mette au travail pour redresser collectivement son niveau en mathématiques.

Imaginez un classement où chaque élève de plusieurs pays passe le même examen, un test universel en mathématiques et en sciences. Le TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) est exactement cela : une photographie quadriennale des performances scolaires à travers le monde. Et cette année, la France brille… par son absence dans le haut du tableau. Dernière en mathématiques parmi les pays européens, elle décroche le bonnet d’âne.

Alors, catastrophe nationale ? Faut-il blâmer les méthodes pédagogiques, les élèves, ou les enseignants ? Pas si vite. Avant de ressortir les grands discours ou d’accabler qui que ce soit, plongeons dans ce que mesure vraiment TIMSS, ce qu’il dit (et ne dit pas), et comment nous en sommes arrivés là. Et surtout, voyons ce que chacun peut faire, individuellement, pour progresser. Parce que oui, il y a des solutions !

TIMSS : Une boussole mondiale pour évaluer les apprentissages

Le TIMSS est un classement international administré tous les quatre ans, conçu pour mesurer les performances des élèves de CM1 et de 4ᵉ en mathématiques et en sciences. Créé dans les années 1990, ce test examine les compétences fondamentales : le calcul, la résolution de problèmes, le raisonnement logique, et les connaissances scientifiques de base.

Comment ça marche ?

Le TIMSS ne se limite pas à évaluer les notes des élèves. Il analyse aussi les contextes éducatifs :

  • La qualité des programmes scolaires.
  • Les méthodes pédagogiques employées par les enseignants.
  • Le climat scolaire et l’engagement des élèves.

En d’autres termes, il ne mesure pas seulement ce que les élèves savent, mais aussi comment et dans quelles conditions ils apprennent. Autant dire que c’est un outil précieux pour comparer les systèmes éducatifs mondiaux.

Et les résultats dans le temps ?

La France, hélas, a souvent fait pâle figure au TIMSS. Depuis les années 2000, ses résultats stagnent ou régressent, tandis que d’autres pays européens progressent. À titre de comparaison, les pays asiatiques comme Singapour, la Corée du Sud et le Japon dominent systématiquement les classements. En Europe, des pays comme la Finlande ou les Pays-Bas tiennent le haut du pavé grâce à des approches pédagogiques innovantes et des investissements conséquents dans l’éducation.

Les résultats du TIMMS de 2023 sont édifiants. La France est avant-dernière du classement.

Mais cette année, le constat est encore plus dur pour la France : elle finit dernière en Europe. Comment expliquer cette contre-performance ?

La France à la traîne : un échec collectif ou mal compris ?

Les résultats du TIMSS 2023 placent la France en bas de l’échelle européenne en mathématiques. Une première question vient à l’esprit : qu’est-ce qui cloche ?

Des chiffres qui dérangent

En 2023, les élèves français de CM1 affichent des scores largement inférieurs à la moyenne européenne, notamment sur des compétences de base comme les fractions, la géométrie simple, et les résolutions de problèmes. Les élèves de 4ᵉ ne font guère mieux : un déficit majeur en raisonnement logique et en algèbre les pénalise.

Mais attention à ne pas tirer sur le messager. Ces résultats sont certes peu glorieux, mais ils ne sont pas le reflet d’une incapacité des élèves français. Ils pointent surtout des failles structurelles. Ce n’est pas une question de talent ou de potentiel, mais d’encadrement et de méthode.

Les causes : une histoire de (mauvaises) solutions

Depuis des décennies, les gouvernements successifs tentent d’enrayer cette spirale descendante, mais force est de constater que les résultats ne suivent pas. Pourquoi ?

1. Des programmes scolaires trop lourds et théoriques

Le programme français est réputé pour être dense et ambitieux. Le problème ? Il s’attarde souvent sur des notions complexes sans accorder assez de temps à l’assimilation des bases. Résultat : les élèves manquent de maîtrise sur les fondamentaux et se retrouvent perdus devant des concepts plus avancés.

2. Un manque de formation des enseignants

Les professeurs de mathématiques sont souvent brillants, mais leur formation pédagogique laisse parfois à désirer. Transmettre un savoir n’est pas inné, surtout lorsqu’il s’agit d’expliquer des concepts abstraits à des élèves ayant des niveaux très disparates.

3. L’effet « anti-maths » dans la société française

Soyons honnêtes : les maths n’ont pas bonne presse en France. Combien de fois entend-on « Moi, les maths, ce n’est pas mon truc » ou « Je n’ai jamais été doué pour ça » ? Ce désamour se transmet parfois des parents aux enfants, créant un cercle vicieux où les élèves ne se sentent pas capables de réussir.

4. Des réformes mal ciblées

Les différentes réformes du système éducatif, qu’il s’agisse de la réduction des heures de maths ou de la refonte des programmes, ont souvent eu l’effet inverse de celui escompté. En cherchant à alléger, on a fini par déséquilibrer.

Changer la donne : une révolution individuelle

Certes, les gouvernements ont leur part de responsabilité, mais tout n’est pas perdu. Les maths, contrairement à une idée reçue, ne sont pas une science réservée aux « génies ». Avec la bonne méthode et un peu de persévérance, tout le monde peut progresser.

1. Prendre les choses en main

Le premier pas pour améliorer ses résultats, c’est de changer son attitude face aux maths. Plutôt que de les voir comme une montagne infranchissable, il faut les aborder comme un puzzle à résoudre. Cela demande du travail, mais aussi une curiosité active.

2. Investir dans les bonnes méthodes

Un professeur particulier peut faire des miracles. Contrairement aux cours en classe, un enseignement personnalisé permet de cibler précisément les lacunes d’un élève. Avec des exercices adaptés et un suivi régulier, les progrès deviennent rapidement visibles.

3. Ne pas viser juste des notes, mais une vraie compréhension

Apprendre les maths ne consiste pas simplement à réciter des formules. Il s’agit de comprendre les concepts derrière les chiffres. En adoptant une méthode qui privilégie le raisonnement et la réflexion, les élèves peuvent non seulement améliorer leurs résultats, mais aussi développer des compétences utiles dans d’autres domaines.

Rien n’est joué, tout est possible

Les résultats du TIMSS 2023 sont un coup de semonce pour la France, mais pas une fatalité. Ce classement met en lumière des faiblesses structurelles et culturelles qui doivent être corrigées, mais il rappelle aussi que chacun peut jouer un rôle dans ce changement. Avec des efforts individuels, des méthodes adaptées, et un peu d’amour pour les maths, les choses peuvent évoluer.

Alors, à tous ceux qui redoutent les équations et les pourcentages : ne baissez pas les bras. Avec de la motivation et le bon accompagnement, même un bonnet d’âne peut finir en tête de classe.

Pourquoi est-il crucial qu’une nation excelle en mathématiques ?

Les mathématiques ne sont pas qu’un exercice intellectuel pour résoudre des équations ou dessiner des graphiques. Elles forment la pierre angulaire du progrès scientifique, technologique, et industriel. Sans un solide socle mathématique, une nation ne peut espérer être un acteur clé sur la scène mondiale. Et les preuves s’accumulent : là où les maths reculent, l’innovation et la compétitivité industrielle s’effondrent.

Des maths, sinon rien : les sciences à l’arrêt

Les mathématiques sont la langue des sciences. Physique, chimie, biologie, informatique… toutes ces disciplines reposent sur des outils mathématiques. Que serait la conquête de l’espace sans les calculs précis des trajectoires orbitales ? Que deviendraient les technologies médicales sans les modélisations mathématiques des virus ou des traitements ? Une nation en déficit mathématique freine automatiquement sa capacité à innover et à contribuer aux grandes découvertes.

Technologie et industrie : les maths, moteur de la compétitivité

L’industrie du XXIᵉ siècle est une industrie technologique. Que ce soit dans la conception d’intelligences artificielles, la programmation d’algorithmes ou encore l’ingénierie avancée, les compétences mathématiques sont incontournables. Or, l’Europe, autrefois au sommet de l’échiquier industriel mondial, perd aujourd’hui son leadership. Pourquoi ? Parce que des nations comme la Chine, la Corée du Sud, ou encore Singapour, ont compris depuis longtemps que la clé de l’avenir réside dans l’éducation aux mathématiques. Ces pays forment des générations entières d’ingénieurs et de scientifiques prêts à relever les défis technologiques de demain. Pendant ce temps, l’Europe peine à fournir suffisamment de profils qualifiés.

Les maths : un levier pour l’emploi et la souveraineté

Au-delà du prestige scientifique, les mathématiques jouent aussi un rôle économique stratégique. Une nation compétente en maths attire des entreprises de pointe, crée des emplois dans des secteurs d’avenir et assure sa souveraineté technologique. En revanche, une nation qui abandonne les maths devient dépendante des innovations étrangères et des brevets déposés ailleurs. Elle perd sa capacité à produire localement et à décider de son propre futur économique.

L’exemple asiatique : l’école des leaders

Depuis plusieurs décennies, l’Asie a fait des mathématiques une priorité nationale. Dans ces pays, les élèves sont formés dès le plus jeune âge à raisonner de manière logique et rigoureuse. Ce travail de fond porte ses fruits : aujourd’hui, ce sont eux qui mènent la danse en matière d’intelligence artificielle, de technologies vertes, ou encore de médecine de pointe. Pendant ce temps, l’Europe reste spectatrice, freinée par un déficit de compétences mathématiques criant.

👉 Les maths ne sont donc pas qu’un « savoir scolaire ». Elles sont un enjeu stratégique, un levier pour l’innovation, la compétitivité économique, et la souveraineté technologique. Si la France et l’Europe veulent reprendre leur place sur l’échiquier mondial, elles devront redonner aux maths la place qu’elles méritent dans l’éducation. Parce qu’en fin de compte, il n’y a pas de progrès sans chiffres.

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Le CNRS se penche sur la faiblesse des Français en maths

L’organisme public de recherche lance ce lundi une consultation citoyenne sur la place des mathématiques dans la société. Les élèves français sont parmi les moins bons de l’Union européenne, selon une étude récente.