Le Conseil d’État demande l’annulation des groupes de français et de maths au collège : une décision qui interroge

L’enseignement au collège traverse une période d’incertitudes, notamment concernant l’organisation des cours de français et de mathématiques. Récemment, une décision du Conseil d’État est venue fragiliser un dispositif pédagogique pourtant au cœur des apprentissages fondamentaux, voulu par l’éphémère ministre de l’Éducation Gabriel Attal : les groupes de compétences en français et en maths.1

Mais que révèle cette décision ? Quels en sont les impacts, et surtout, que penser d’un choix qui semble davantage guidé par des considérations administratives que pédagogiques ?

Les groupes de niveau en maths favorisent-ils l'élévation du niveau ?

Une décision à contre-courant des besoins pédagogiques ?

Les groupes de compétences permettent d’adapter l’enseignement aux besoins des élèves : en petit effectif, les enseignants peuvent cibler des lacunes, proposer des activités différenciées et répondre aux questions de manière plus approfondie. Pour le Gouvernement, c’est une réponse directe aux défis rencontrés par des élèves en grande difficulté, notamment en mathématiques où les écarts de niveau se creusent rapidement. Certains professeurs ont adhéré à cette vision, mais d’autres s’y sont vivement opposés, arguant que cela a déjà été tenté et que cela ne fonctionne pas. Et de toute façon, sur le terrain, le manque crucial de moyens n’a pas vraiment permis de mettre en œuvre cette réforme.

Le Conseil d’État a donc jugé que cette organisation ne répondait pas pleinement aux critères imposés par la réglementation actuelle. La répartition en groupes est perçue comme une entorse à l’égalité de traitement entre élèves, au prétexte que tous ne bénéficient pas des mêmes contenus ou approches pédagogiques. Une interprétation qui soulève des questions : l’égalité doit-elle primer à tout prix sur l’efficacité et la réussite des élèves ?

Des conséquences préoccupantes

D’un point de vue pratique, cette décision menace de nombreux établissements qui avaient fait le choix des groupes de compétences. Si les établissements sont contraints de revenir à des classes homogènes sans possibilité d’adaptation, c’est une perte pour les élèves les plus fragiles. Ceux-ci pourraient se retrouver à nouveau noyés dans des classes trop hétérogènes, où leur rythme et leurs besoins spécifiques ne pourraient plus être pris en compte.

Ce choix peut également démotiver certains enseignants, déjà sous pression, en leur retirant un outil précieux pour améliorer les résultats et renforcer l’estime de soi des élèves en difficulté. Mais il peut aussi en rassurer d’autres qui pensent que l’émulation collective est profitable à chacun.

Une approche politique déconnectée du terrain ?

Derrière cette décision, se dessine une tension plus large : l’écart croissant entre les réalités pédagogiques et les orientations politiques. En insistant sur une application rigide de la réglementation, les institutions semblent ignorer l’objectif fondamental de l’éducation : permettre à chaque élève de progresser.

Cette situation amène à s’interroger sur les priorités fixées par nos décideurs. Peut-on vraiment croire que des principes administratifs, aussi importants soient-ils, doivent prendre le pas sur les besoins concrets des élèves et des enseignants ? Ce dilemme est d’autant plus crucial à une époque où les mathématiques, longtemps délaissées par les réformes, sont pourtant revenues au centre des préoccupations.

Prioriser l’intérêt des élèves

Si cette décision du Conseil d’État crée des remous, elle pourrait également être l’occasion d’une réflexion collective sur le rôle de l’école. Ne serait-il pas temps de redonner la priorité à l’innovation pédagogique et à l’accompagnement individualisé, quitte à adapter la réglementation pour mieux servir les élèves.

Au lieu de faire vaciller les initiatives locales, les décideurs gagneraient sans doute à les valoriser, à condition qu’elles prouvent leur efficacité. Après tout, l’objectif premier de l’éducation ne devrait-il pas être de faire grandir chaque élève, selon ses capacités et ses besoins ?

  1. Comment le Conseil d’Etat fait vaciller les groupes de français et de maths au collège

Bienvenue sur le blog « Apprendre à aimer les maths »

Bienvenue sur le blog "apprendre à aimer les maths" du site Les Maths avec Sophie

Les maths… combien d’entre nous ont grimacé en entendant ce mot ? Des souvenirs de chiffres incompréhensibles, de formules apprises par cœur et aussitôt oubliées… Mais les maths, ce n’est pas ça. Les maths, c’est un outil, une aventure, parfois même un jeu. Je vous promets : tout le monde peut aimer les maths.

Ce blog est là pour vous prouver que les maths peuvent être simples, utiles, et même amusantes. Que vous soyez élève, parent ou professionnel de l’éducation, vous trouverez ici des clés pour réconcilier tout le monde avec cette matière fascinante.

Et si les maths devenaient votre allié au quotidien ?

Vous aussi apprenez à aimer les maths. Et cette discipline deviendra un jeu

À qui s’adresse ce blog ?

  • Aux élèves : Parce que je sais ce que c’est d’avoir l’impression de nager dans un océan de chiffres. Ici, je vous partage des astuces concrètes pour progresser, gagner confiance et réussir vos examens.
  • Aux parents : Vous cherchez à accompagner vos enfants sans leur transmettre vos propres peurs des maths ? Vous êtes au bon endroit.
  • Aux profs et éducateurs : Découvrez des approches pédagogiques modernes et des idées pour redonner envie à vos élèves d’apprendre.

Ce que vous trouverez ici

  • Des articles pratiques : Par exemple, comment apprendre seul, organiser ses révisions, ou comprendre une notion complexe sans stress.
  • Des réflexions pédagogiques : Inspirées des meilleures méthodes d’apprentissage, comme celles de Jo Boaler ou d’autres chercheurs en pédagogie.
  • Des histoires et anecdotes : Parce que les maths, ce sont aussi des rencontres, des défis et des moments où tout s’éclaire enfin.
  • Des ressources gratuites : Outils, exercices, vidéos et recommandations pour progresser à votre rythme.

La philosophie du blog

Ce blog, c’est une invitation à voir les maths autrement. Pas comme une montagne impossible à gravir, mais comme un chemin à découvrir. Ici, pas de jargon, pas de leçons magistrales : on parle des maths comme à un ami.

Ma mission ? Vous montrer que tout le monde peut aimer les maths, à condition d’y mettre un peu de méthode et beaucoup de bienveillance.

Quelques mots sur moi

Je m’appelle Sophie Martin, et j’enseigne les maths à domicile depuis plusieurs années. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à visiter les différentes pages de ce site et notamment celle où ‘j’essaie de me présenter. Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est voir mes élèves passer de « je suis nul en maths » à « ça y est, j’ai compris ! ».

J’ai créé ce blog pour partager avec vous ce que j’ai appris au fil des années : des astuces, des approches qui fonctionnent, et surtout, l’idée que les maths peuvent être une source de fierté et de plaisir.

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Les maths du bac 2020 en contrôle continu

La décision a été prise le vendredi 3 mars par le Ministre de l’Éducation. Compte tenu de l’impossibilité de prévoir une date fixe de reprise des cours dans un contexte de confinement flottant pour cause de crise sanitaire du COVID-19, il paraissait de plus en plus difficile à tous les observateurs de la situation de maintenir le principe d’épreuves traditionnelles pour le baccalauréat et le brevet.

examen de maths
Le travail continue en maths.

Pour la première fois de leur histoire, ces deux épreuves qui marquent respectivement la fin du collège et la fin du lycée, ne comporteront donc aucune épreuve écrite ou orale (à part pour les séances de repêchage qui pour l’instant demeurent inchangées, et à part l’oral de français en classe de première). Les dates initialement prévues sont donc annulées.

L’allocution du Ministre de l’Éducation, le vendredi 3 avril 2020

Ne surtout pas se relâcher

Officiellement, cela ne veut pas dire qu’il faille arrêter de travailler pour autant. En effet, ces épreuves qui cette année seront uniquement sanctionnées par le contrôle continu seront validées par la moyenne obtenue dans chaque matière sur les trois trimestres. Nous ne sommes qu’en avril, il y aura donc encore des notes qui vont venir impacter cette moyenne.

Pour certains syndicats d’enseignants, il semble très difficile d’organiser des contrôles continus à distance sans triche et beaucoup considèrent que les notes sont d’ores-et-déjà arrêtées. Mais ce n’est pas la position du Ministère qui compte bien reprendre les cours après les vacances de printemps et qui va faire des propositions complémentaires dans les jours qui viennent.

« Ce ne sera pas un bac au rabais »

Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’Éducation, a assuré que son objectif est de « ne léser aucun des 2,1 millions d’élèves qui passent le bac et que l’égalité sociale sera respectée ». Et donc que ce sera un examen de même valeur que d’habitude.

A noter cependant que :

  • Les notes obtenues durant le confinement ne seront pas comptabilisées
  • Le système des mentions est maintenu,
  • Un jury d’examen examinera les livrets des élèves pour harmoniser les systèmes de notation des divers professeurs.
  • Les candidats ayant obtenu entre 8 et 10 sur 20 pourront passer les oraux de rattrapage dans les conditions habituelles, au début du mois de juillet.

Des visio-cours anti Covid-19

Par souci de responsabilité envers les élèves, leurs parents et moi-même, et par respect des mesures annoncées par le 1er ministre, je viens de mettre en place une nouvelle façon de donner mes cours particuliers de mathématiques à compter du samedi 14 mars 2020 et jusqu’à ce que les préconisations de confinement soient levées. Au lieu de me rendre comme d’habitude au domicile de chacun de mes élèves en courant le risque d’être un vecteur de contagion, j’ai instauré des cours par visioconférence en vertu des démonstrations mathématiques de l’utilité des mesures de distanciation sociale (lire ici mon article précédent).

Comment ça marche ? Facile : l’élève est chez lui, devant son ordinateur. A l’heure dite, il démarre son logiciel de visio, lance un appel sur mon identifiant et, dès que nous sommes en communication, le cours commence.

À Auch, un cours particulier de maths par visioconférence.
Pris par l’intensité du débat mathématique (!), élève et professeur essaient d’oublier qu’ils se parlent par écrans interposés. Un exercice plus naturel pour les jeunes que pour leur enseignante qui s’y met rapidement. (on notera l’installation hyper professionnelle, à base de scotch pour obtenir la bonne inclinaison de la tablette…)

Des visio-cours satisfaisants en attendant

Après quelques changements d’habitudes et notamment la prise de réflexe de nous montrer respectivement ce que nous écrivons (moi mes explications et mon élève ses exercices), on oublie presque que nous ne sommes pas dans la même pièce. En tout cas, on essaie les uns et les autres de ne pas focaliser sur les petites difficultés et de prendre notre mal en patience jusqu’à la fin de la crise sanitaire.

Les cours tests réalisés ce samedi 14 mars sont plutôt concluants et l’expérience est étendue à partir du lundi 16 mars pour tous les cours (jusqu’à la fin des consignes de prudence).

Je présente bien sûr mes excuses à mes élèves et à leurs parents pour les petites perturbations que cela engendrerait mais je crois que je jeu en vaut la chandelle.

Quel matériel nécessaire ?

Normalement tous les élèves ou presque ont accès à un ordinateur relié à Internet ou à une tablette connectée. C’est suffisant, même en utilisant la caméra, le microphone et les hauts-parleurs intégrés. J’ai besoin que l’on puisse se voir et s’entendre et se montrer les lignes d’exercices sur lesquelles nous travaillons.

Quel logiciel faut-il employer ?

Les enfants sont habitués à faire de la vidéo avec l’application WhatsApp. Mais comme cela ne fonctionne que sur smartphone, je ne prends pas. L’écran est petit, il faut le tenir dans une main… Pas commode.

Je préfère que l’on soit installés comme pour un cours, à un bureau, avec les livres, les cahiers, les crayons et toute notre concentration disponible. Donc je préconise l’utilisation de logiciels souvent livrés avec les ordinateurs et tablettes ou téléchargeables gratuitement.

  • FaceTime. Si vous êtes sur environnement Mac OS, votre ordinateur ou votre iPad iOS sont équipés de base avec l’application FaceTime. Il suffit donc de me contacter à l’heure prévue et le cours commence. Si vous ne l’avez pas, elle est gratuite au téléchargement sur l’App Store.
  • Skipe. Sous Windows, c’est plus souvent le logiciel Skipe qui est utilisé. Cela fonctionne à peu près de la même manière. Si vous ne l’avez pas, vous pouvez le télécharger ici : Skipe. Comme ce logiciel fonctionne aussi bien sous les deux environnements, j’avoue qu’il a ma préférence et donc, si cela ne vous pose pas de problème, on pourrait tous opter pour cette solution.
cours de maths par visioconférence pour respecter les mesures de confinements.
Un cours par visioconférence demande autant de concentration qu’en présentiel. Le risque du COVI-19 en moins…

Quand une crise sanitaire démontre l’utilité des mathématiques

J’entends bien souvent mes élèves me demander, dans un moment de découragement face à une équation récalcitrante : « de toute façon, les maths, ça sert à quoi dans la vraie vie ? ».

Alors un exemple, attrapé au vol dans notre actualité brûlante en ce mois de mars 2020 un peu hanté par un méchant virus qui met le bazar dans le monde entier et tue de nombreuses personnes. Les mathématiques servent à démontrer pourquoi rencontrer deux fois moins de personnes et être deux fois moins convivial avec elles est une attitude qui stoppe une épidémie.

image symbolique du coronavirus Covid-19
Vue d’artiste du Covid-21 façon épouvantail d’ Halloween.

La démonstration limpide de David Louapre

En gros, les maths démontrent que la stratégie de distanciation sociale prônée par le gouvernement est adaptée (attention, ceci est un avis mathématique et pas politique, qu’on ne se méprenne pas).

C’est le physicien vulgarisateur des sciences, David Louapre qui vient d’en faire une démonstration à la fois limpide et pédagogique sur son super blog « Science étonnante », dans un article très abordable que même les non-matheux (j’en connais) peuvent comprendre.

Et cela vaut vraiment le coup de prendre la peine de le lire ne serait-ce que pour intégrer le bien-fondé des consignes et trouver la motivation nécessaire pour s’y tenir, le temps d’éradiquer ce Covid-19 malveillant.

Je vous mets en pied de ce post le lien vers l’article complet « Épidémie, nuage radioactif et distanciation sociale » que vous prendrez plaisir à lire. Promis. Mais en voici un résumé succinct juste pour le côté utilité pratique des mathématiques.

La contagion mise en formule mathématique

L’auteur explique qu’une épidémie ou une pandémie est une sorte de réaction en chaine dont la propagation n’est pas linéaire mais exponentielle et qui dépend de trois facteurs.

  • D, la durée exprimée en nombre de jours pendant laquelle une personne est contagieuse,
  • C, le nombre de contacts que l’on a par jour avec d’autres personnes,
  • P, la probabilité qu’un contact entre une personne malade et une personne saine entraine une contamination.

Le nombre total de personnes qu’un malade va contaminer est appelé « taux de reproduction » et est noté traditionnellement R0. Il est calculé ainsi :

R0 = C x D x P

Si ce coefficient est <1 alors l’épidémie s’éteint puisque cela veut dire qu’un malade contaminera moins d’une personne saine.

S’il est >1 cela devient vite explosif cette histoire.

Les maths montrent qu’on peut agir

Mais, examinons un peu ces paramètres. Si D fait partie des caractéristiques intrinsèques du virus sur lesquelles nous n’avons pas de prise pour l’instant tant que nos scientifiques n’ont pas trouvé de traitement, nous pouvons agir sur les autres. En réduisant le plus possible le nombre de contacts physiques, on fait chuter C et en respectant les gestes barrières (se laver les mains, éternuer et tousser dans sa manche, désinfecter les surfaces, respecter une distance d’une mètre), on fait chuter P.

On peut donc très facilement faire tomber R0 en dessous du seuil fatidique de 1.

Alors voilà concrètement à quoi servent les mathématiques, entre autres : à se sauver mutuellement la vie en comprenant pourquoi il faut adopter des comportements raisonnables. Pas mal non ?

Allez, je vous ai promis le lien lien l’article de David Louapre. Le voici :

Épidémie, nuage radioactif et distanciation sociale

Les dates du bac mathématiques 2020

épreuve du bac mathématiques

Attention, ce qui suit date de novembre 2019. En pleine crise sanitaire du Covid, le plus grand flou règne sur les dates du bac. Le ministre s’est finalement clairement exprimé sur le sujet le 3 avril 2020 et a choisi d’annuler les épreuves et de passer tout le bac 2020 en contrôle continu.

Le ministère de l’Éducation nationale vient de publier au Bulletin officiel les dates officielles des épreuves écrites du baccalauréat général, technologique et professionnel en France métropolitaine. C’est la dernière série d’épreuves communes avant la mise en place de la réforme. A partir de l’an prochain, les actuels élèves de Premières qui seront donc en Terminale passeront moins d’épreuves en fin d’année et davantage de contrôle continu.

Voici donc les dates des épreuves de mathématiques :

  • Bac ES : Mardi 23 juin de 8h à 11h.
  • Bac L : Mardi 23 juin de 8h à 11h.
  • Bac S : Mardi 23 juin de 8h à 12 heures.
  • Bac ST2S : Jeudi 18 juin. 14h-16h.
  • Bac STMG : Jeudi 18 juin. 14h-17h.
  • Bac STHR : Jeudi 18 juin. 14h-17h.
  • Bac STL : Jeudi 18 juin. 14h-18h.
  • Bac STI2D : Jeudi 18 juin. 14h-18h.
  • Bac STD2A : Jeudi 18 juin. 14h-17h.

Pour découvrir les dates de toutes les épreuves, consultez le site du Bulletin Officiel.

Et sinon, pour vous réconforter, voici les dates des vacances. Mais je suis sûre que vous les saviez déjà ! 😉

dates des vacances scolaires 2020
Dates des vacances scolaires 2020