Maths et musique : même tempo !

Un quintet de jazz exprime aussi des relations mathématiques
Temps de lecture 6 minutes.

Vous avez sûrement déjà remarqué qu’en musique, tout est question de rythme, de mesures et de proportions. Derrière chaque note jouée, il y a une structure mathématique bien définie. Que vous soyez musicien ou matheux, ces deux mondes sont plus proches qu’on ne le pense. Si vous avez suivi quelques cours sur ce sujet, vous savez déjà que les fréquences, les harmoniques et les fractions rythmiques sont au cœur de la musique. Mais comment cela peut-il réellement influencer notre compréhension des maths ? Comment peut-on tirer parti de la musique pour mieux comprendre les mathématiques et inversement ? Plongeons ensemble dans cet univers fascinant entre maths et musique.

Maths et musique : une relation ancestrale

Depuis l’Antiquité, musique et mathématiques sont liées. Pythagore, l’un des premiers à explorer cette connexion, a découvert que les intervalles musicaux reposent sur des ratios mathématiques précis. Une corde vibrante coupée en deux produit la même note mais une octave plus haute. Les accords consonants reposent sur des proportions simples comme 3/2 (quinte) ou 5/4 (tierce majeure). Cette découverte a influencé toute la théorie musicale occidentale.

La gamme Pythagoricienne
La gamme pythagoricienne.

Au fil des siècles, cette relation n’a cessé d’être étudiée. Des compositeurs comme Bach ont utilisé des structures mathématiques complexes dans leurs œuvres, exploitant la symétrie, les inversions et même la suite de Fibonacci. Certains estiment même que les œuvres de Bach sont des puzzles mathématiques sophistiqués, où chaque note et chaque motif obéissent à des règles précises.

À l’époque classique, d’autres compositeurs comme Mozart et Beethoven ont utilisé des principes mathématiques pour structurer leurs œuvres. Par exemple, Mozart intégrait parfois la suite de Fibonacci dans la répartition de ses accords, créant ainsi une harmonie naturelle et équilibrée. Beethoven, quant à lui, jouait avec la symétrie et les proportions dorées pour construire ses sonates.

Avec l’essor de la technologie, la relation entre mathématiques et musique s’est encore approfondie. Le XXe siècle a vu émerger des compositeurs comme Iannis Xenakis, qui a combiné algèbre, probabilités et musique pour créer des compositions basées sur des modèles mathématiques avancés. Ses pièces utilisent des principes de la théorie des ensembles et des fractales pour générer des structures sonores innovantes.

Aujourd’hui, la musique algorithmique permet de composer des œuvres entières à partir de formules mathématiques. Grâce aux ordinateurs, des algorithmes génèrent automatiquement des compositions en appliquant des règles mathématiques strictes. C’est le cas dans certains genres expérimentaux et dans la musique assistée par intelligence artificielle.

Un peu de lecture

Si vous souhaitez approfondir ce sujet, voici deux ouvrages de référence :

couverture livre Godel Escher Bach

Gödel, Escher, Bach : Les Brins d’une Guirlande Éternelle de Douglas Hofstadter, qui explore les parallèles entre musique, mathématiques et logique.

couverture du livre Music a mathematical offering

Music: A Mathematical Offering de David Benson, qui examine en détail les principes mathématiques sous-jacents à la musique.

D’autres livres, comme The Geometry of Music de Dmitri Tymoczko, analysent également comment les principes géométriques influencent la musique et la composition. Enfin, les travaux du physicien et musicologue Ernst Guillemin sur l’acoustique musicale offrent une perspective scientifique approfondie sur les liens entre mathématiques et perception musicale.

Les structures mathématiques cachées dans la musique

Le rythme et les fractions : une question de division

Dans une mesure en 4/4 (très courante en musique), chaque temps est une fraction d’un tout. Une noire dure 1/4 de mesure, une blanche 1/2 et ainsi de suite. Si vous avez déjà travaillé sur les fractions en maths, vous avez sans doute remarqué la similarité avec la division et les proportions. Comprendre le solfège, c’est manipuler des fractions sans même y penser.

Les compositeurs, consciemment ou non, organisent les rythmes de manière mathématique, jouant avec les valeurs de notes pour créer des motifs cohérents et équilibrés. Certains morceaux utilisent des signatures rythmiques inhabituelles (5/4, 7/8) qui exigent une approche plus fine des fractions et de la division.

Un exemple célèbre est le célébrissime morceau Take Five de Dave Brubeck, qui joue sur une mesure en 5/4, inhabituelle mais captivante. L’utilisation de ces signatures rythmiques joue directement avec notre perception mathématique du temps et de la régularité.

Les harmoniques et les nombres : la physique du son

Outre le rythme, la musique repose aussi sur la fréquence des sons. Un son musical est une onde, et ses harmoniques sont définies par des lois mathématiques strictes. Les notes d’un accord bien réglé suivent une progression harmonique qui peut être décrite à l’aide de séries mathématiques. L’accord parfait majeur, par exemple, se base sur des relations numériques simples entre les fréquences des notes.

Ce lien entre mathématiques et musique est encore plus frappant dans les instruments à cordes. La longueur des cordes vibrantes détermine la fréquence du son, et des équations précises permettent de calculer les fréquences des notes selon leur longueur, leur section et leur tension.

Un autre exemple marquant est celui de Stravinsky, qui utilisait des transformations géométriques pour créer des motifs musicaux. Il jouait avec les symétries et les permutations pour créer de nouvelles sonorités.

La musique pour mieux comprendre les maths

Une stimulation cérébrale efficace

Pratiquer un instrument mobilise simultanément plusieurs compétences : coordination, logique, anticipation. Ces facultés améliorent naturellement la capacité à résoudre des problèmes mathématiques, qui nécessitent également logique et structuration.

Jouer un instrument ou chanter impose aussi une rigueur rythmique et une gestion du temps qui rappellent la gestion des équations en mathématiques. Une partition, tout comme un problème mathématique, doit être décomposée en éléments plus simples avant d’être exécutée.

Études et résultats scientifiques

Des études ont montré que les élèves pratiquant un instrument développent une meilleure habileté à raisonner en mathématiques. Une recherche menée en Californie a démontré que des enfants suivant des cours de piano étaient plus performants en résolution de problèmes que ceux n’ayant pas d’apprentissage musical.

D’autres travaux ont mis en évidence que l’écoute régulière de musique pouvait renforcer certaines capacités cognitives. Notamment la mémoire de travail et la reconnaissance des schémas. Ces compétences sont essentielles en mathématiques, particulièrement pour la résolution de problèmes complexes.

Comment intégrer la musique dans les révisions ?

  • Utiliser des morceaux instrumentaux comme support de concentration.
  • Transformer des formules mathématiques en mélodies pour les retenir plus facilement.
  • Analyser les motifs musicaux sous un prisme mathématique : Identifier les cycles, les symétries et les progressions.
  • Créer des exercices de calcul basés sur la musique : Par exemple, calculer les durées cumulées de plusieurs notes ou prédire la fréquence d’une note selon sa longueur de corde.
  • Expérimenter les transformations géométriques sur des mélodies : Étudier comment les transpositions et les inversions d’une séquence musicale se rapprochent des symétries et transformations en mathématiques.

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Une synergie à exploiter

La musique et les maths sont deux disciplines étroitement liées. En les combinant, on améliore non seulement la compréhension théorique des concepts, mais aussi la créativité et la capacité d’analyse.

Que vous soyez passionné de musique ou féru de maths, il existe de nombreuses façons d’explorer cette connexion. Alors, pourquoi ne pas utiliser votre prochaine séance de musique pour réviser vos maths d’une manière différente ? 🎶

Pour aller plus loin dans la découverte de cette fascinante relation entre la musique et les maths, je vous invite à consulter le site mathetmusique.fr.

Concentration maximale : Organisez votre espace pour réussir

un environnement de travail idéal pour étudier.

La concentration… Ce Graal insaisissable ! Entre les notifications incessantes, les voisins trop enthousiastes avec leur perceuse, et ce besoin irrépressible de vérifier si les chatons d’Internet vont bien, rester focalisé est devenu un vrai défi. Pourtant, créer un environnement propice à la concentration maximale est moins compliqué qu’il n’y paraît. Avec quelques ajustements astucieux et un soupçon de discipline, vous pouvez transformer votre espace en une bulle dans laquelle votre cerveau carbure à plein régime.

Que vous soyez étudiant noyé sous les formules de mathématiques ou un parent en quête d’optimisation de l’espace d’étude de votre enfant, cet article est pour vous. On vous donne les clés pour aménager un environnement idéal, réduire les distractions, et vous concentrer comme jamais.

Et surtout, débarrassez-vous de cette idée saugrenue qui voudrait que le désordre soit la marque des rebelles et des esprits brillants. En fait, le désordre n’est rien de plus que… du désordre et un obstacle inutile.

L’ordre extérieur contribue à la paix intérieure.

Gretchen Rubin, auteure de The Happiness Project.

Le sanctuaire d’une concentration maximale commence par un bon tri

La base d’un espace propice à la concentration ? L’ordre. Si votre bureau ressemble davantage à un champ de bataille qu’à un espace de travail, il est temps de retrousser vos manches.

Pourquoi le désordre perturbe-t-il autant ?

Votre cerveau est comme un ordinateur : trop de fenêtres ouvertes, et il ralentit. Les objets inutiles sur votre bureau captent involontairement votre attention. Une tasse vide ici, un bloc-notes abandonné là, et vous voilà distrait. Pire encore : le désordre visuel alimente une sensation d’encombrement mental.

Le tri express en 3 questions

  1. En ai-je vraiment besoin maintenant ?
  2. Est-ce que cet objet m’inspire ou me distrait ?
  3. A-t-il une place précise ?

Jetez sans pitié ce qui ne répond pas à ces critères, puis rangez ce qui reste. Un bureau épuré ne signifie pas austérité : une petite plante ou une photo inspirante, et votre espace devient chaleureux sans être envahissant.

Une fois le tri effectué, encore faut-il que cet espace ordonné reste zen. Et cela passe par une gestion intelligente du bruit et de l’ambiance.

Silence, on travaille ! L’importance de l’acoustique

Un voisin bruyant ou un chien qui aboie peuvent transformer votre séance de travail en cauchemar. Pourtant, maîtriser l’environnement sonore est plus accessible qu’il n’y paraît.

Pourquoi le bruit est-il l’ennemi du focus ?

Le cerveau est naturellement curieux. Au moindre son, il tend l’oreille, quitte à interrompre vos pensées. C’est un héritage de nos ancêtres préhistoriques, toujours prêts à détecter un danger. Aujourd’hui, ce mécanisme nous joue des tours face à un klaxon ou un collègue qui mâche un peu trop bruyamment.

Des solutions concrètes pour dompter le bruit

  • Les écouteurs ou casques antibruit : Parfait pour créer une bulle sonore. Et si vous n’aimez pas le silence absolu, essayez les playlists de bruit blanc ou de musique instrumentale.
  • Les panneaux acoustiques : Un petit investissement pour un grand résultat. Ces panneaux absorbent les bruits parasites et embellissent souvent votre décor.
  • Un signal pour votre entourage : Une porte fermée ou un petit panneau « Ne pas déranger » peut suffire à sensibiliser les autres à votre besoin de calme.

Bonus : Le pouvoir du bruit blanc
Les bruits blancs, comme le son des vagues ou un ventilateur, masquent les sons parasites et favorisent un état d’apaisement. Testez des applications comme Noisli ou Rainy Mood pour découvrir ce qui vous aide le mieux à vous concentrer.


Une fois les bruits maîtrisés, il est temps de s’attaquer à un autre sens généralement négligé : la lumière.

Lumière sur l’éclairage favorable à une concentration maximale

Avez-vous déjà tenté de travailler dans une pièce sombre ? C’est comme essayer de lire dans une grotte. La lumière joue un rôle clé dans notre capacité à nous concentrer.

Un bureau en désordre, source de distraction.
Un bureau parfait pour étudier dans de bonnes conditions de concentration maximale.

Environnement de travail, lequel est le vôtre ?

Naturelle ou artificielle : Quelle lumière privilégier ?

  • Lumière naturelle : Idéale pour la concentration, elle stimule la production de sérotonine, l’hormone de la bonne humeur. Placez votre bureau près d’une fenêtre, mais évitez l’éblouissement direct.
  • Lumière artificielle : Optez pour une lampe de bureau avec une lumière blanche et froide (entre 4000 et 5000 Kelvin). Cette température de couleur simule la lumière du jour et maintient votre vigilance.

Les erreurs à éviter

  • Un éclairage trop faible qui fatigue vos yeux.
  • Une lumière jaune et tamisée, plus propice à la détente qu’à la productivité.
  • Des ombres gênantes causées par une source mal positionnée.

Un peu de tech pour améliorer l’ambiance

  • Les ampoules connectées vous permettent d’ajuster la lumière selon vos besoins.
  • Les écrans dotés de filtres anti-lumière bleue réduisent la fatigue oculaire si vous travaillez longtemps.

Maintenant que votre espace est lumineux, passons à un aspect souvent sous-estimé : la gestion des distractions numériques.

Section 4 : L’ennemi invisible : maîtriser les distractions numériques

On y est : le téléphone. Cet outil génial est aussi le roi des distractions. Pas de panique, quelques astuces suffisent pour reprendre le contrôle et éviter la procrastination.

Le piège des notifications

Chaque vibration ou ding détourne votre attention. Même si vous ne répondez pas, il vous faut parfois plusieurs minutes pour replonger dans votre tâche.

Des astuces pour ne plus tomber dans le panneau

  • Activez le mode « Ne pas déranger » : Votre téléphone sera silencieux, sauf pour les appels urgents.
  • Utilisez des applications de blocage : Forest ou Focus@Will limitent l’accès aux réseaux sociaux et vous encouragent à rester concentré.
  • Éloignez votre téléphone : Le placer hors de portée peut suffire à réduire son attrait.

Et pour les distractions en ligne ?

Installez des extensions comme StayFocusd ou LeechBlock pour limiter les sites chronophages. Pensez également à désactiver les notifications sur votre ordinateur.

Une fois votre espace numérique sous contrôle, il ne vous reste plus qu’à adopter ces habitudes au quotidien pour ancrer un véritable rituel de concentration.

Un environnement, un esprit pour une concentration maximale

Créer un espace idéal pour se concentrer n’est pas qu’une question de rangement ou d’éclairage, mais un véritable investissement dans votre bien-être mental. En combinant ordre, silence, lumière et discipline numérique, vous pouvez faire de chaque séance de travail une expérience productive et apaisante.

Alors, prêt à transformer votre coin bureau en sanctuaire de la concentration ? Une fois que tout est en place, vous verrez que même les mathématiques les plus complexes deviennent un jeu d’enfant. Maintenant, à vous de jouer : commencez par une petite action aujourd’hui, et voyez la magie opérer.

Pour aller plus loin : « 4 astuces pour un espace de travail sain promouvant la concentration« 

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